Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a critiqué samedi la menace du Courant patriotique libre (CPL) d'avoir recours à la rue à l'étape actuelle.
« Le choc qui s'est produit entre les militants aounistes et des soldats était une erreur stratégique de la part du CPL. Sans son treillis, Michel Aoun ne saurait pas là où il est en politique », a indiqué M. Rifi dans un entretien à la Voix du Liban.
« Le courant du Futur ne peut pas accepter Michel Aoun comme président de la République, parce qu'il ne le considère pas comme un candidat consensuel, a souligné le général Rifi. M. Aoun est le candidat du 8 Mars et a assuré une couverture chrétienne au projet du Hezbollah et de l'Iran au Liban », a rappelé le ministre de la Justice. « De plus, il a un sérieux problème avec la base sunnite, puisqu'il met en doute l'intégrité de Rafic Hariri, a provoqué la chute du cabinet de Saad Hariri et ne respecte pas les équilibres politiques », a-t-il noté.
« Même s'il pouvait propulser Michel Aoun à la présidence, le Hezbollah ne le ferait pas. La rencontre entre le Hezbollah et le CPL est tactique, pas stratégique », a ajouté M. Rifi, estimant que le profil du prochain président sera probablement « consensuel ».