Tournée du patriarche Raï dans la Békaa-Ouest et Zahlé

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a entamé hier une tournée de trois jours dans la Békaa-Ouest et à Zahlé, qui doit le conduire notamment à Jdita, Maksé, Kab Élias, Chtaura et Taalabaya.
Le chef de l'Église maronite a commencé sa visite par Mreijate, « la porte de la Békaa », où il a été accueilli par une foule enthousiaste, ainsi que par les notables de la ville. Le convoi patriarcal s'est frayé un chemin dans des rues pavoisées de drapeaux, de portraits et de fleurs. L'armée a assuré la sécurité rapprochée du patriarche.
À Mreijate, salué par le mohafez de la Békaa, Antoine Sleiman, Mgr Raï a commencé par se rendre à l'église. Après s'y être recueilli, il s'est rendu dans le salon de l'église, pour la rencontre traditionnelle avec la population. Dans une allocution improvisée adressée aux présents, le chef de l'Église maronite a rappelé que « le contact personnel entre le pasteur et les fidèles était indispensable, dans le cadre d'une pastorale de communion », et qu'il considérait de son devoir de se faire proche des fidèles, tout comme un berger doit connaître son troupeau.
Du thème de la communion, le patriarche est passé à celui de l'unité, et en particulier de l'unité nationale, « indispensable pour préserver le Liban de la laideur des divisions ». Le patriarche n'a pas oublié de mentionner que la Békaa, aujourd'hui, c'est aussi la question des réfugiés irakiens et syriens qui s'y entassent dans des camps, en attendant la fin de la guerre en Syrie et en Irak.
Mgr Raï a souhaité à ce sujet « la fin de la guerre », sans oublier de réclamer pour le Liban un président de la République, « couronne et garant des institutions constitutionnelles ». Et de rappeler que l'une des conséquences naturelles de l'absence d'un président est le blocage partiel du gouvernement et du Parlement que tout le monde constate.
De chaleureuses rencontres avec les dignitaires religieux sunnites ont également marqué la visite patriarcale.