Rechercher
Rechercher

Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Menu suggéré pour la visite de Zarif : les réfugiés syriens et l’élection présidentielle

En dépit d'une longue tournée chargée en escales, notamment à Moscou, Ankara et probablement Mascate, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Zarif, a quand même prévu une visite express de 24 heures à Beyrouth. C'est la première visite du ministre iranien depuis la signature de l'accord sur le nucléaire entre la République islamique et les 5+1 le 14 juillet dernier. La dernière visite en date remonte à janvier 2013.
La raison en est simple : l'Iran considère le Liban comme un pays stratégiquement important, non seulement à cause du soutien d'un certain nombre de partis et de courants alliés sur lequel il peut compter, mais également pour le rôle d'avant-garde qu'il s'est attribué dans la lutte contre l'occupation israélienne. Le Liban l'importe également comme représentant une plateforme antiterroriste au regard du rôle joué par les forces de sécurité en vue de contrer l'infiltration d'éléments jihadistes sur le territoire à travers les frontières syriennes, surtout à partir du jurd de Ersal. Sans oublier la mission dont s'est investi le Hezbollah qui mène un combat transnational acharné contre ces formations en soutenant le régime syrien en place.
Des responsables politiques indépendants ont ainsi préconisé la nécessité de mettre à profit la visite du responsable iranien qui doit notamment rencontrer le président du Parlement, Nabih Berry, le Premier ministre, Tammam Salam, et son homologue, Gebran Bassil. Ils insistent sur la nécessité que ces derniers puissent avoir un programme d'entretien exceptionnel et non ordinaire avec le responsable iranien. Les interlocuteurs libanais auraient ainsi tout intérêt à évoquer la situation particulière du pays, qu'elle soit inéluctablement rattachée à l'initiative prise par l'Iran en vue d'un règlement de la crise syrienne. En effet, celle-ci n'a pas prévu le retour des réfugiés syriens dans leur pays mais s'est résumée à trois points fondamentaux : un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement d'unité nationale élargi et transitoire en harmonie avec l'esprit de la réunion de Genève 1 et l'examen des amendements constitutionnels à introduire. Le plan prévoit par ailleurs la définition d'une feuille de route suivie d'élections législatives puis présidentielle dans un délai de trois ans.
M. Zarif évoquera lors de ses entretiens la possibilité pour le Liban de se joindre au « Groupe de dialogue régional » que son pays tente de mettre en place, doté de principes et d'objectifs communs que les États de la région sont appelés à avaliser.
Il n'est pas clair à ce jour quelle sera l'envergure de cette visite et la teneur des entretiens qui pourraient se résumer à soulever le dossier des réfugiés et le poids qu'ils représentent pour le gouvernement libanais, d'autant que les pays donateurs n'ont pas tenu leurs promesses d'aide au Liban. Les entretiens pourraient en outre se réduire à un simple échange sur la teneur de l'initiative iranienne sur la Syrie, les responsables libanais se contentant de formuler quelques avis à ce propos.
Les sources politiques ont en outre invité les responsables libanais à soulever avec le ministre iranien la question de l'élection présidentielle, et évoquer la position de son pays à cet égard, pour lui signifier qu'il s'agit d'une échéance purement interne. L'idée est d'insister sur le fait que l'Iran pourrait plutôt contribuer de manière efficace à l'élection d'un président en jouant le rôle de catalyseur. En ce faisant, la République islamique aurait ainsi œuvré à sauver les institutions, frappées de paralysie depuis trop longtemps.

En dépit d'une longue tournée chargée en escales, notamment à Moscou, Ankara et probablement Mascate, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Zarif, a quand même prévu une visite express de 24 heures à Beyrouth. C'est la première visite du ministre iranien depuis la signature de l'accord sur le nucléaire entre la République islamique et les 5+1 le 14 juillet dernier. La...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut