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Liban

Rifi : Ce n’est pas en pleine guerre que l’on change le commandement de l’armée

Le ministre Rifi et Samir Geagea. Photo Aldo Ayoub

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a mis en garde hier contre « le mini-État (entendre le Hezbollah) et une mentalité mafieuse qui risquent de conduire le pays à une situation irréversible ». L'avertissement a été lancé depuis Maarab, où le ministre de la Justice a eu un entretien de 90 minutes avec le chef des Forces libanaises.
Commentant pour les journalistes présents le tollé politique provoqué dans les milieux aounistes par le maintien dans ses fonctions du général Jean Kahwagi, commandant en chef de l'armée, le ministre de la Justice a fait observer que « ce n'est pas en pleine guerre, ou en quasi-guerre, dans une situation de confrontation inéluctable, que l'on change le commandement de l'armée ; dans ce cas, les critiques politiques passent après l'intérêt national ». « Les besoins de protéger les institutions sont exceptionnels, à nos frontières orientales et septentrionales, et même à l'intérieur, a ajouté le ministre. Tenons donc nos forces armées à l'écart de nos conflits et tiraillements politiques. »
Invitant les députés qui s'abstiennent de se présenter aux séances parlementaires prévues pour l'élection d'un nouveau président à changer d'avis, le ministre de la Justice a affirmé que « la confrontation au Liban se fait entre un projet libanais et un projet persan ». Mais, a-t-il ajouté, « le Liban ne sera jamais persan ! » précisant qu'il est « libanais d'abord, puis arabe ».
Au sujet des manifestations hostiles au gouvernement organisées en juillet par le Courant patriotique libre, M. Rifi a affirmé que « l'histoire nous apprend que la rue se retourne contre celui qui l'agite ». Il en veut pour preuve « la chétive expérience récente du Courant patriotique libre ». « La confrontation entre les militants aounistes et l'armée était une erreur stratégique », a conclu à cet égard le ministre de la Justice.
Sur un autre plan, M. Rifi a vu dans le report de l'élection d'un nouveau président de la République « une faute commune », attribuant à ce « grand crime commis contre la patrie » les passages à vide dont fait l'expérience en ce moment le pays aussi bien sur le plan législatif qu'exécutif.

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a mis en garde hier contre « le mini-État (entendre le Hezbollah) et une mentalité mafieuse qui risquent de conduire le pays à une situation irréversible ». L'avertissement a été lancé depuis Maarab, où le ministre de la Justice a eu un entretien de 90 minutes avec le chef des Forces libanaises.Commentant pour les journalistes présents le...

commentaires (3)

Quelle guerre ? Ou plutôt, laquelle ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 38, le 08 août 2015

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Commentaires (3)

  • Quelle guerre ? Ou plutôt, laquelle ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 38, le 08 août 2015

  • Où EST LA DÉMOCRATIE... ET Où EST LE CONSENSUEL ??? PROROGER POUR UNE ANNÉE C'EST REPORTER LE PROBLÈME À PLUS TARD... MAIS AINSI S'EN VONT LES CHOSES DEPUIS 2005... ET BIEN AVANT ! RIEN N'A CHANGÉ EXCEPTÉ QUE LES BOYCOTTEURS D'HIER NE SONT PAS LES BOYCOTTEURS D'AUJOURD'HUI...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 25, le 07 août 2015

  • Nous avons eu assez d'expérience catastrophique avec un gendre de Aoun pour ne pas désirer un autre gendre a la tête de l'armée. De déliquescence en déliquescence, Aoun et Nasrallah nous mènent en enfer.

    Saleh Issal

    14 h 06, le 07 août 2015

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