L'ancien chef d'État a jugé « impropre » de parler d'une « faillite de l'État libanais », estimant qu' « un État failli n'aurait pas eu une armée aussi puissante ».
M. Sleiman, qui a accordé à Télé-Liban un entretien exclusif, a jugé que le Liban a un problème de gouvernance, plutôt que de textes ou de structures, bien qu'il se soit fait l'avocat de certains amendements à la Constitution.
« À mon avis, la République est saine, mais nous ne savons pas comment l'administrer sainement. Celui qui dispose d'une armée aussi forte ne doit pas avoir peur, a affirmé l'ancien chef d'État. Je félicite l'armée à l'occasion de sa fête et me réjouis de son existence. Elle a prouvé aux Libanais et au monde qu'elle est plus forte que les armées existantes, qui se disaient d'airain. »
« Dans la situation actuelle, et, en dépit de ce qui s'est passé au Liban-Nord, le terrorisme ne peut faire chez nous ce qu'il a fait en Irak et en Syrie, il ne peut proclamer une wilayat car cette décision sera rejetée par la population, a jugé l'ancien chef d'État. Croyez-moi, la population du Nord est aussi réfractaire à cette idée que l'est celle de Jounieh ou de Saïda. »
« J'ai été le premier à parler de la triade armée-peuple-résistance, et j'y reste attaché face à l'ennemi israélien (...), mais cette triade est tombée d'elle-même quand on a été se battre en Syrie sans l'appui du peuple et de l'armée », a par ailleurs affirmé M. Sleiman.
L'ancien président a déploré l'existence d'une « crise de vérité » qui touche aux échéances politiques et constitutionnelles. « C'est cette crise qui a mis le Liban en danger, et cette crise a pour cause une pratique erronée de la Constitution », a-t-il dit.
M. Sleiman, qui admet qu'il existe des « lacunes » dans la Loi fondamentale, estime que « la force d'un président tient à la force de la Constitution », ajoutant que « le pacte social libanais est l'un des meilleurs au monde » et se déclarant hostile à toute constituante. Et de se prononcer en faveur d'une nouvelle loi électorale basée sur la représentation proportionnelle.
En ce qui concerne le nouveau commandant en chef de l'armée, M. Sleiman a jugé « qu'il ne faut pas qu'un camp politique avance un nom pour cette fonction ».
Liban - Gouvernance
Sleiman : Avec une armée aussi puissante, il est impropre de parler d’un État en faillite
OLJ / le 05 août 2015 à 00h00
Il y aurait eu d'autres qu'on le veuille ou non arrêtez de croire s la propagande du hezb .... La stratégie des ayatollah iranienne etait d'implanter leur vision dans la monde arabe remarquer quand le hezb a été créer juste 3 ans après la révolution !! Mais sinon le hezb existait deja 3 ans avant le parrainage iranien ... A bon entendeur salue !!!
16 h 29, le 05 août 2015