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Liban - Communautés

Audi : Les Libanais en ont assez de l’anarchie et veulent un président rassembleur

Le métropolite a reproché aux hommes politiques de ne pas assurer les besoins les plus élémentaires de la population.

Le métropolite de Beyrouth, Élias Audi, a dénoncé les carences du gouvernement. Photo Ani

Pour le premier anniversaire du décès de l'ancien député Michel Sassine, une messe a été célébrée hier à sa mémoire en la cathédrale Saint-Nicolas des grecs-orthodoxes, à Achrafieh, en présence d'un grand nombre de personnalités dont des représentants des présidents de la Chambre, Nabih Berry, et du Conseil, Tammam Salam, respectivement Michel Moussa et Samir Mokbel.
L'office divin a été présidé par le métropolite Élias Audi qui a axé son homélie sur la situation dans le pays, qu'il a abordée sous l'angle de la comparaison avec l'époque au cours de laquelle Michel Sassine représentait Beyrouth. « Michel Sassine a vécu à une époque durant laquelle la politique avait un sens noble et les politiques étaient des hommes grands qui se respectaient et se respectaient les uns les autres, en dépit de leurs différends. Le député était élu sur base de ses compétences, de son éducation et de la bonne représentativité de ses électeurs et non pas grâce à l'argent, aux bulldozers politiques ou au clientélisme », a-t-il déploré.
Soulignant les valeurs que défendaient Michel Sassine, en reprenant des extraits de certaines de ses interviews, Mgr Audi a fustigé l'argent politique en s'interrogeant sur le point de savoir « s'il existe encore parmi nous des gens qui tiennent compte de la dignité de l'individu au lieu de s'en servir comme marchandise ou comme instrument pour atteindre des objectifs ou réaliser des ambitions ».
« Le plus douloureux est que les Libanais répètent encore ce que disait Michel Sassine. Ils veulent un État qui leur assure la liberté, la justice, la sécurité, la stabilité et des opportunités de travail, pour une vie digne », a encore dit le métropolite, avant d'ajouter : « Ils veulent des dirigeants dont l'allégeance va au Liban, intègres, modestes et serviables et non pas arrogants et condescendants. Mais avant tout, ils veulent un président qui rassemble les débris de ce pays déchiré. Les citoyens en ont assez de l'anarchie politique, morale et sécuritaire, des histoires de négligence, de gaspillage, de marchés louches, de tiraillements, de meurtres, de l'absence de l'État et de ce que leurs responsables sont incapables de leur assurer leurs besoins les plus élémentaires : protéger leur vie et leur sécurité face à toute attaque ou atteinte, leur assurer l'eau et l'électricité et ramasser les ordures des rues. »
Et de conclure en faisant part de sa tristesse « parce qu'en se rappelant Michel Sassine et ses pairs parmi les hommes politiques grands, nous prenons conscience de notre chute du niveau auquel ils avaient hissé le Liban vers les niveaux les plus bas du démembrement et de la décadence. Notre ambition maximale est devenue l'espoir que les hommes politiques s'entendent pour qu'on puisse enfin avoir un président. Quel gâchis ! »

Pour le premier anniversaire du décès de l'ancien député Michel Sassine, une messe a été célébrée hier à sa mémoire en la cathédrale Saint-Nicolas des grecs-orthodoxes, à Achrafieh, en présence d'un grand nombre de personnalités dont des représentants des présidents de la Chambre, Nabih Berry, et du Conseil, Tammam Salam, respectivement Michel Moussa et Samir Mokbel.L'office...
commentaires (2)

QUELS LIBANAIS ? TOUS CEUX QUI PRENNENT DES ORDRES DE CENTRES ÉTRANGERS NE SONT PAS DES LIBANAIS !

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

11 h 58, le 05 août 2015

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Commentaires (2)

  • QUELS LIBANAIS ? TOUS CEUX QUI PRENNENT DES ORDRES DE CENTRES ÉTRANGERS NE SONT PAS DES LIBANAIS !

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    11 h 58, le 05 août 2015

  • Qu'il paye déjà déjà des impôts sur "ses Wakfs-biens d'église" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 23, le 05 août 2015

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