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Liban

Keyrouz interpelle le gouvernement sur le meurtre de Ramzi Irani

Le député de Bécharré, Élie Keyrouz, a demandé hier au président de la Chambre, Nabih Berry, de transformer sa question écrite au gouvernement concernant l'enquête sur l'assassinat de l'ingénieur Ramzi Irani en interpellation.
M. Keyrouz avait adressé une question au gouvernement, et plus précisément aux ministres de la Justice, de la Défense et de l'Intérieur, Achraf Rifi, Samir Mokbel et Nouhad Machnouk, le 30 juin dernier, concernant le sort de l'enquête sur l'assassinat de l'ingénieur, kidnappé puis retrouvé mort dans le coffre de sa voiture treize jours plus tard, le 20 mai 2002, et le fait que les auteurs du crime n'aient jamais été démasqués.
Une commission sécuritaire de haut niveau, regroupant quatre officiers – les généraux Ibrahim Jabbour (police judiciaire), le colonel Charles Ata (Sûreté de l'État), le général Jean Salloum (Sûreté générale) et le général Imad el-Kaakour (services de renseignements de l'armée) –, avait ensuite été créée le 22 mai, indique le député Keyrouz dans l'énoncé des faits qui justifient son interpellation. Cette commission se réunissait dans le bureau du procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, pour assurer un suivi de l'affaire. Un témoin sérieux était ensuite apparu, affirmant avoir vu les kidnappeurs, mais il avait été conduit au ministère de la Défense « et traité par le biais des méthodes connues », poursuit Élie Keyrouz. Le 7 février 2011, le dossier était toujours entre les mains du premier juge d'instruction de Beyrouth, Ghassan Oueidate, lorsque l'avocat de Mme Jessy Irani avait demandé que soit remise au juge une copie d'un DVD livré au parquet et comprenant certaines informations intéressant l'enquête. Cette requête était restée sans réponse, souligne le député de Bécharré. « Depuis, il n'y a eu aucune enquête sérieuse depuis 13 ans », ajoute-t-il.
Dans son interpellation, Élie Keyrouz demande pourquoi cette affaire n'a pas reçu, dès le départ, l'intérêt qu'elle méritait. Il s'interroge également sur le fait de savoir quels sont les résultats de l'enquête menée depuis 2002, ainsi que les travaux de la commission sécuritaire du 22 mai 2002.
Et le député de poursuivre : « Est-il possible de ne pas pouvoir découvrir le moindre fil dans l'affaire de l'enlèvement et de l'assassinat de Ramzi Irani depuis 13 ans ? Quelle est la partie inconnue qui était capable d'enlever, de tuer et de se balader avec le corps dans la voiture en plein jour ? Jusqu'à quand Jessy Irani et la famille de Ramzi doivent attendre pour savoir qui a kidnappé Ramzi et qui l'a tué, et pour que le crime soit élucidé et l'identité de ses auteurs et de ses commanditaires découverte? Pourquoi les chefs sécuritaires qui étaient responsables à cette époque n'ont-ils pas été entendus ? Pourquoi le juge d'instruction n'a-t-il pas demandé le DVD qui a été remis au parquet et qui comporte des informations intéressant l'enquête ? »

Le député de Bécharré, Élie Keyrouz, a demandé hier au président de la Chambre, Nabih Berry, de transformer sa question écrite au gouvernement concernant l'enquête sur l'assassinat de l'ingénieur Ramzi Irani en interpellation.M. Keyrouz avait adressé une question au gouvernement, et plus précisément aux ministres de la Justice, de la Défense et de l'Intérieur, Achraf Rifi, Samir...
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