Houri : Zéro chance d’accéder à la tête de l’État

Prié de commenter l'appel du général Michel Aoun au chef du courant du Futur, Saad Hariri, pour un face-à-face télévisé, Ammar Houri, député du Beyrouth, s'en est vivement pris au chef du CPL, en insistant sur le fait que « ses chances d'accéder à la présidence de la République sont de 0 %. Il est temps que vous placiez l'intérêt du pays au-dessus de tout autre », s'est-il adressé à lui, au cours d'une interview télévisée hier, avant de l'appeler à se rendre au Parlement pour élire un chef de l'État, « ce qui est dans l'intérêt de tous les Libanais, chrétiens et musulmans ». S'adressant toujours au chef du CPL, il l'a invité à « prendre conscience de ses actes », rappelant que « toutes les aventures dans lesquelles il s'était engagé depuis 1988 étaient ratées » et lui faisant assumer « la responsabilité d'une grande part des dégâts constatés aujourd'hui dans le pays ».
« Le chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme est obsédé par la présidence de la République et le Hezbollah exploite cette obsession pour faire passer ses propres intérêts. Aoun pense qu'il le soutient, mais nous savons tous que, le moment venu, ce parti ne l'élira pas à la tête de l'État », a encore dit M. Houri, tout en mettant l'accent sur le poids politique du général Aoun. « Il n'en demeure pas moins qu'en dépit du boycottage des réunions électorales et des équilibres établis, il n'a pas pu obtenir la majorité des deux tiers au Parlement, ni même la majorité », a-t-il observé, en s'interrogeant sur le point de savoir jusqu'à quand les Libanais devront attendre avant d'avoir un président.