Pour Bou Faour, le dossier des nominations sécuritaires doit être discuté en Conseil des ministres et non pas dans la rue. Photo Ani
Anticipant la réunion du Conseil des ministres, mercredi, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a mis en garde contre toute tentative de transposer dans la rue le conflit autour des nominations sécuritaires.
Le ministre, qui s'exprimait au cours d'un dîner organisé par le club sportif de Dar el-Ahmar (Rachaya) en présence des députés Antoine Saad (Rencontre démocratique) et Amine Wehbé (courant du Futur), a cependant entamé son discours par une attaque en bonne et due forme contre le journaliste Nadim Koteiche qu'il a désigné par son prénom mais dans le cadre d'un jeu de mots qui ne peut être correctement exprimé en français. « En ces temps haïssables, il s'est trouvé un mercenaire stipendié, caméléon et enragé qui a porté atteinte à Walid Joumblatt. Un partisan (équivalent français de nadim) de l'abjection, un bâtard de la politique qui exploite une tribune que nous respectons pour s'en prendre à une personnalité à la cheville de qui il n'arrivera jamais », a-t-il dit, avant de poursuivre sur le même ton son attaque contre le journaliste.
M. Bou Faour a ensuite enchaîné en estimant qu' « il est du devoir de l'autorité politique de protéger l'armée pour que celle-ci puisse à son tour protéger le pays ». Il a insisté sur le fait que l'ensemble des échéances prochaines, en rapport avec la retraite des responsables militaires, « doit se discuter en Conseil des ministres et non pas dans la rue ou à travers les écrans des télévisions ». Après avoir rappelé les règles du débat dans un système démocratique, le ministre a jugé qu' « aucune partie n'a le droit d'imposer quoi que ce soit à d'autres, à moins qu'elle ne veuille altérer le système démocratique ».
Il a rappelé « les limites du conflit politique » qui sont, selon lui, la sécurité, avant de critiquer ce qu'il a considéré comme étant la sélectivité du courant aouniste. « Le partenariat est-il seulement valable en présence d'une revendication politique ? Ne peut-il pas être applicable lorsqu'il s'agit de soustraire la population à une situation préjudiciable, comme celle que provoquent les déchets dans les rues ? » s'est-il interrogé, avant d'exprimer l'espoir d'un débat calme en Conseil des ministres, mercredi, autour des nominations sécuritaires. « Il ne faut pas que ce débat soit pris pour prétexte par certaines parties politiques pour adopter des positions ou lancer une dynamique dont l'issue est imprévisible », a averti M. Bou Faour, en mettant en garde contre des comportements qui peuvent mettre en danger la sécurité dans le pays.
PAS ALTÉRER LE SYSTÈME DÉMOCRATIQUE... INCONNU DANS L'ATOLL... PLUTÔT LE SYSTÈME DE PARALYSIE DIT CONSENSUEL !
16 h 21, le 03 août 2015