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Liban

Philippe Salem, à la Maison du futur, prône « un président leader » plutôt qu’un « président fort »

Le célèbre oncologue libano-américain Philippe Salem a exposé sa vision de l'avenir du pays du Cèdre et de la région lors d'une conférence donnée jeudi soir à la Maison du futur, au sérail de Bickfaya, autour du thème : « Où va le Liban ? »

En présence de nombreuses personnalités politiques, dont l'ex-président de la République Amine Gemayel, et après une allocution du directeur exécutif de la Maison du futur, Sam Menassa, le professeur Salem a mis en évidence « l'importance cruciale pour les Libanais de s'entendre sur le Liban qu'ils veulent avant de discuter de l'avenir du pays ».
Le professeur Salem est parti de l'accord sur le dossier nucléaire iranien, conclu à la mi-juillet avec les grandes puissances, et ses retombées sur le double plan local et régional. Il a qualifié cet accord d'« historique », en indiquant qu'« il mettra sur les rails un dialogue sérieux et profond entre l'Iran et les pays occidentaux, et modifiera, par la même occasion, le rôle de la résistance, qui se livrera à un combat contre des organisations comme "l'État islamique" et non pas contre Israël du fait du retour iranien sur la scène internationale ». « Cet accord donnera naissance à un nouveau Moyen-Orient et fournira la chance de sauver le Liban », a-t-il ajouté.
Tout cela explique, selon l'oncologue libano-américain, « le besoin, pour le Liban, de se doter d'un "président leader", et non d'un président fort, le président leader étant nécessairement fort ». « C'est ce président leader qui nous conduira vers le Liban que nous voulons », a affirmé le professeur Salem. Ce Liban repose sur plusieurs critères que M. Salem a soigneusement exposés. « En premier lieu figurent l'allégeance exclusive au Liban et le refus de le faire fondre dans l'entité arabe, tout en reconnaissant qu'il est arabe », a-t-il déclaré.
En second lieu, il s'agit de « refuser le mini-État dans l'État ». M. Salem a invité ici à « dépasser les liens idéologiques, stratégiques et politiques existant entre le mini-État et des États hors des frontières ». Dans le même contexte, le conférencier a affirmé son soutien à « la neutralité positive », estimant « insuffisante et inefficace » la neutralité telle qu'adoptée par le gouvernement libanais (dans la déclaration de Baabda qu'il appuie). Le professeur Salem y voit « une prise de position et non une politique aux objectifs clairs », ce qui le pousse à préconiser « une politique à long terme garantissant les intérêts du pays du Cèdre ».
Sur un autre plan, le célèbre oncologue a prôné « la séparation de la religion et de l'État », ainsi qu'un « État civil qui n'a pas de religion ». Mais il n'a pas manqué d'insister sur « l'importance du "président chrétien libanais" pour les chrétiens d'Orient ».
Un dernier message au peuple libanais : la frustration n'est pas un choix. Le Liban est le seul pays doté d'une « sainte trinité » spécifique : liberté, diversité culturelle et démocratie. « Nous voulons que le Liban soit un modèle de cette "trinité" », a conclu le professeur Salem.

Le célèbre oncologue libano-américain Philippe Salem a exposé sa vision de l'avenir du pays du Cèdre et de la région lors d'une conférence donnée jeudi soir à la Maison du futur, au sérail de Bickfaya, autour du thème : « Où va le Liban ? »
En présence de nombreuses personnalités politiques, dont l'ex-président de la République Amine Gemayel, et après une allocution du...

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