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À La Une - Liban

Le gouvernement laisse les dossiers brûlants en suspens

Aucune date n'a été fixée pour le prochain Conseil des ministres.

Le Conseil des ministres s'est achevé jeudi sans qu'aucune solution définitive n'ait été apportée à la crise des déchets dont souffre le pays. Photo Ibrahim Tawil

Le Conseil des ministres s'est achevé jeudi sans qu'aucune solution définitive n'ait été apportée à la crise des déchets dont souffre le pays. Le même sort a été réservé à la question du mécanisme de décision au sein du gouvernement.

Signe du marasme dans lequel le gouvernement est plongé, certains médias ont rapporté que le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, interrogé à sa sortie de la réunion sur les décisions prises par le Conseil des ministres, aurait répondu : "je n'ai rien compris".

A l'issue de la séance, le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, a indiqué que le Premier ministre Tammam Salam a déclaré que la crise des déchets était "une catastrophe nationale". "Nous en sommes arrivés là en raison de l'accumulation au cours de ces dernières années de solutions temporaires qui ont échoué à régler définitivement cette question", a ajouté le chef du gouvernement. 

"La commission ministérielle fait son travail mais le conflit politique existant empêche la résolution de cette crise", a-t-il poursuivi, exhortant les forces politiques à "œuvrer pour éradiquer ce fléau, dans l'intérêt des Libanais". Le Conseil des ministres a en outre confirmé les précédentes décisions prises sur le sujet, a indiqué M. Jreige, encourageant la commission à poursuivre ses travaux.

 

(Voir: Crise des déchets au Liban, paroles de citoyens excédés)

 

Selon la chaîne locale LBCI, plusieurs ministres ont proposé que le traitement des déchets soit pris en charge par des entreprises allemandes ou suédoises, spécialisées en la matière.

Interrogé avant la séance sur la possibilité d'utiliser des terrains comme décharges devant des hôpitaux, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a répondu que " les produits utilisés pour traiter les déchets comportent des bactéries".

Le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, s'est, lui, contenté d'exprimer l'espoir d'arriver à une solution à la crise des déchets. De son côté, la ministre des Déplacés, Alice Chaptini, a indiqué que les dossiers du jour avaient été étudiés de manière "positive". La plupart des ministres qui se sont exprimés à l'issue de la séance se sont d'ailleurs contentés de louer le calme dans lequel se sont déroulés les débats .

 

Le piège de l'unanimité
En outre, l'ensemble des ministres a condamné l'agression dont a été victime mardi Rachid Derbas au cours d'une manifestation d'activistes et le déversement de déchets devant le domicile de l'ancien Premier ministre Fouad Siniora. Plus tôt dans la journée, Tarek Mallah, arrêté pour l'attaque contre la voiture de Rachid Derbas, a été inculpé de diffamation et trouble à l'ordre public,selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le procès de Tarek Mallah et de ses trois compagnons, arrêtés  aura lieu le 4 août prochain. Le ministre a déclaré qu'il n'avait pas porté plainte contre lui.

 

(Lire aussi : Un nouveau « plan d’urgence » pour Beyrouth... à la Quarantaine)

 
Par ailleurs, le gouvernement s'est penché sur la question du mécanisme de décision en son sein. "Lorsque la présidence est devenue vacante, nous nous étions mis d'accord pour appliquer le principe du consensus", a expliqué M. Salam sur le sujet. "Mais le principe du consensus a dérivé vers l'unanimité, et le blocage", a-t-il déploré. "Si nous ne trouvons pas de solution pour relancer l'action du gouvernement, nous nous dirigerons vers une importante crise", a prévenu M. Salam, réaffirmant que "le Conseil des ministres ne doit pas être le théâtre des divergences politiques".

Signe des divergences politiques au sein du gouvernement, des décrets de promotion des élèves officiers n'ont pas été signés par les ministres du Hezbollah et du Courant patriotique libre (CPL).

Enfin, aucune date n'a été fixée pour le prochain Conseil des ministres.

 

 

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Le Conseil des ministres s'est achevé jeudi sans qu'aucune solution définitive n'ait été apportée à la crise des déchets dont souffre le pays. Le même sort a été réservé à la question du mécanisme de décision au sein du gouvernement.
Signe du marasme dans lequel le gouvernement est plongé, certains médias ont rapporté que le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas,...

commentaires (3)

Une marotte ministérielle suspendue elle-même en l'air, et qui laisse ses dossiers en suspens....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 38, le 30 juillet 2015

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Commentaires (3)

  • Une marotte ministérielle suspendue elle-même en l'air, et qui laisse ses dossiers en suspens....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 38, le 30 juillet 2015

  • Tiens...tiens...le procès de Tarek MALLAH aura lieu le 4 août prochain !!! Ce petit activiste ainsi que ses trois compagnons, comme cela a été facile de les coffrer et de déjà leur intenter un procès! Ils n'ont pourtant pas tué...juste laissé eclater leur colère et dégoût devant une situation intenable pour tout le pays ! Alors que pour ceux qui assassinent en pleine rue, tuent pour une question de libre-passage, que fait la justice ??? Où sont-ils ??? A quand un procès exemplaire ??? Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 40, le 30 juillet 2015

  • PLUS D'ABRUTISSEMENT... ON EN MEURT !

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    15 h 38, le 30 juillet 2015

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