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Moyen Orient et Monde - Agence universitaire de la francophonie

Bernard Cerquiglini aux Libanais : « Inscrivez-vous, bougez-vous »

Lors du #FMLF2015, l'accent a été mis sur l'apport de la langue française dans l'innovation et la créativité dans le domaine de la technologie.

Le recteur de l’Agence universitaire francophone (AUF), Bernard Cerquiglini, en compagnie de jeunes Africains venus présenter leur projet. Photo A. A.

Technologie et francophonie sont compatibles, voire complémentaires. Au Forum mondial de la langue française #FMLF2015 qui a eu lieu à Liège entre le 20 et le 23 juillet, les jeunes porteurs de projet ont prouvé que la langue de Molière peut être un support efficace à l'innovation et la créativité.
C'est dans ce cadre que le recteur de l'Agence universitaire francophone (AUF), le Français Bernard Cerquiglini, a rencontré des jeunes, notamment africains, venus présenter leur projet.

Maison connectée, Carto-malaria...
Parmi les projets directement soutenus par l'AUF, on trouve le projet sénégalais « La maison connectée », présenté par Univ'lab Dakar. Selon le porteur de ce projet, « on parle beaucoup aujourd'hui de la maison connectée, via Internet. On peut ainsi commander les lampes, la télévision ou tout autre appareil ménager à travers Internet, notamment avec les smartphones. Or, le système actuel est très cher pour les Sénégalais. On peut dépenser des milliers d'euros pour installer ce programme chez soi. Nous avons donc créé un microprocesseur appelé Arduino, qui coûte à peine 10 euros, combiné à un logiciel, le tout ne dépassant pas les 20 euros ».
Ce projet permettra ainsi de démocratiser cette nouvelle technologie et de la rendre accessible à tous. En plus, il permettra une meilleure gestion de la consommation énergétique, ce qui, au final, économisera de l'énergie et de l'argent.
Encore plus intéressant, le projet Carto-malaria, présenté par un jeune Burkinabé, géographe de formation. Le projet consiste à cartographier et numériser les coordonnées géographiques de toutes les zones à risques dans lesquelles se développe l'agent vecteur du paludisme. Ces zones à risques sont les dépôts d'ordures, les caniveaux, les flaques d'eau stagnante, etc. En plus, le projet vise à cartographier les centres de santé. Ce qui facilitera, en cas de maladie, les diagnostics, et rendra les traitements plus rapides.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, un enfant meurt chaque 30 secondes en Afrique du paludisme. Cette maladie est toujours active dans 97 pays, et près de 3,3 milliards de personnes seraient exposées au risque du paludisme qui fait déjà plus de 500 000 décès par an. C'est la première cause de mortalité en Afrique subsaharienne.

Campus numériques
Impressionné par ces projets prometteurs, Bernard Cerquiglini rappelle que l'AUF a créé dès 1991 des campus numériques francophones, le premier au Sénégal et le second à Madagascar. « L'AUF a fait le pari, en 1991 – Internet venait tout juste d'être inventé, le web date de 1989 –, du numérique pour l'Afrique. À cette époque, on utilisait le Minitel. Et le monde a bien évolué depuis. Actuellement, il y a 70 campus numériques francophones dans le monde », explique-t-il, ajoutant qu'avec de tels projets, « on est au cœur de notre mission : l'AUF est une association de 812 universités dans le monde qui utilisent notamment la langue française. Et nous pensons que ces universités associées sont un axe majeur de développement. L'enseignement supérieur, la recherche et la formation universitaire sont un outil de développement. Donc nous sommes là pour aider les jeunes, les jeunes chercheurs, les jeunes inventifs, créatifs, à utiliser leur savoir collectif (à travers leur projet) au profit du développement de leur pays ».
De plus, « tout ça se fait en français, dans la francophonie », ajoute M. Cerquiglini.
Et de résumer : « Pour nous, le but est d'appliquer le savoir de façon solidaire au développement dans le cadre de la francophonie. »
Toutefois, le recteur de l'AUF défend le plurilinguisme : « Nous pensons, et l'histoire nous a donné raison, que la science doit être plurilingue. »
Bien qu'elle soutienne toutes les recherches, l'AUF a des thématiques prioritaires, comme la gouvernance, la gestion des crises, la santé publique, l'énergie renouvelable, l'eau et l'environnement durable.

Au Liban
Concernant le Liban, le recteur de l'AUF estime que la recherche au Liban est active. « Nous avons un bureau régional très actif à Beyrouth, nous avons un campus numérique à Tripoli, nous avons un accord de coopération avec le Centre national de recherche scientifique libanais, nous avons soutenu les projets de jeunes chercheurs dans le domaine de la qualité de l'eau... »
M. Cerquiglini explique par ailleurs que « l'AUF fonctionne par concours. Et les attributions des bourses ne sont pas distribuées par pays. Il faut ainsi dire aux jeunes Libanais qui sont plein d'activités : inscrivez-vous, bougez-vous ».

 

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