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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Bien qu’affaibli, Boko Haram garde une considérable capacité de nuisance

Plus de 50 morts au Nigeria et au Cameroun dans des attaques simultanées mercredi dans la nuit.

Des policiers camerounais transportant les corps des victimes des deux jeunes filles kamikazes qui se sont fait exploser à Maroua, la capitale de la région de l’Extrême-Nord. Photo AFP

Des attentats attribués aux islamistes de Boko Haram ont fait plus de 50 morts mercredi dans la nuit au Nigeria et au Cameroun, illustrant la capacité de nuisance toujours considérable du groupe en dépit d'une opération militaire régionale.
Au Cameroun, deux fillettes kamikazes (âgées de moins de 15 ans) ont tué au moins 13 personnes et blessé 32 autres en se faisant exploser à Maroua, la capitale de l'Extrême-Nord, région régulièrement ciblée par les insurgés islamistes nigérians de Boko Haram. Il s'agit du deuxième attentat-suicide au Cameroun en 10 jours : le 12 juillet, deux femmes kamikazes s'étaient fait exploser à Fotokol, localité frontalière du Nigeria, tuant 11 personnes. De telles attaques-suicide en territoire camerounais sont sans précédent, même si, depuis deux ans, les islamistes nigérians ont enchaîné raids meurtriers et enlèvements dans l'Extrême-Nord. Le Cameroun participe avec plusieurs pays voisins (Nigeria, Tchad, Niger) à une coalition militaire régionale créée pour lutter contre Boko Haram. Bien qu'affaiblis, les insurgés ont multiplié les violences dans la région du lac Tchad, notamment au Nigeria.
Le président camerounais, Paul Biya, a condamné des actes « lâches et ignobles perpétrés contre des populations innocentes ». Il a appelé la population à la « vigilance » et une « collaboration étroite avec les forces de sécurité », promettant « la mise hors d'état de nuire de ces criminels sanguinaires. »
À Gombe, dans le nord-est du Nigeria, quelque 42 personnes ont été tuées dans l'explosion de plusieurs bombes dans deux gares routières. Les premières explosions ont eu lieu près de l'entrée de la gare de Dadin Kowa, et le secteur de Dukku a été secoué environ 20 minutes après. Il a été impossible de déterminer si ces explosions étaient liées à des attentats-suicide ou si les lieux avaient été piégés. Ces attaques semblent porter le sceau du groupe islamiste Boko Haram, qui a visé dans le passé des gares routières bondées, des mosquées et des églises au cours de ses six années d'insurrection. Avant l'attentat de mercredi, la ville avait déjà été touchée la semaine dernière par une série d'engins explosifs qui se sont déclenchés dans un marché, tuant 49 personnes.
En outre, hier, huit personnes ont été abattues par des hommes armés soupçonnés d'appartenir à Boko Haram dans un village de l'État de Borno, Pompomari, ont rapporté des témoins. Borno, dans le nord-est du Nigeria, est l'État le plus durement touché par l'insurrection islamiste. D'autres pays voisins ne sont pas épargnés non plus : N'Djamena, la capitale tchadienne, a été frappée à deux reprises en moins d'un mois, et le dernier attentat-suicide avait fait 15 morts et 80 blessés, le 11 juillet, sur le marché central.

(Source : AFP)

Des attentats attribués aux islamistes de Boko Haram ont fait plus de 50 morts mercredi dans la nuit au Nigeria et au Cameroun, illustrant la capacité de nuisance toujours considérable du groupe en dépit d'une opération militaire régionale.Au Cameroun, deux fillettes kamikazes (âgées de moins de 15 ans) ont tué au moins 13 personnes et blessé 32 autres en se faisant exploser...

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