Moscou dénonce « une démonstration évidente de la direction provocatrice prise par l’Alliance atlantique par son soutien inconditionnel à la politique des autorités actuelles à Kiev ». Yuriy Dyachyshyn/AFP
L'Ukraine et les États-Unis ont lancé hier de vastes manœuvres dans l'ouest nationaliste censées conforter Kiev dans son combat contre les séparatistes prorusses.
D'une ampleur sans précédent, ces exercices qui engagent seize autres pays se déroulent sur le terrain militaire d'Iavoriv, où quelque 300 parachutistes américains entraînent déjà depuis avril les Ukrainiens devant combattre dans l'Est. Ils impliquent des chars, mais aussi des hélicoptères américains qui vont survoler la zone.Ces manœuvres annuelles réunissent « pour la première fois 18 pays », ce qui « montre le large soutien dont bénéficie l'Ukraine dans sa lutte pour sa liberté et la souveraineté », a déclaré le colonel des forces ukrainiennes Olexandre Sivak.
Aux sons de l'hymne des États-Unis, deux soldats américains ont hissé leur drapeau national dans le stade de l'immense terrain militaire ukrainien d'Iavoriv, non loin de la frontière polonaise. Deux soldats ukrainiens ont ensuite hissé un drapeau ukrainien au cours d'une cérémonie de lancement des manœuvres, tenues sous le nom de code Rapid Trident et qui dureront jusqu'au 31 juillet. Les commandants ukrainien et américain des exercices ont passé en revue environ 2 000 militaires qui les ont salués dans leur langue. Prennent part aux exercices à Iavoriv quelque 675 militaires ukrainiens, dont plusieurs ayant déjà combattu dans la zone du conflit, et qui « vont partager leur expérience avec leurs camarades ukrainiens et des autres pays », a souligné le colonel Sivak.
Démonstration de force russe
En réaction à ces manœuvres, la diplomatie russe a fustigé des actions « qui alimentent les sentiments revanchards du "parti de la guerre" à Kiev et qui sont à même de provoquer une rupture des progrès apparents du processus de paix » avec les rebelles de l'Est, tout en dénonçant de « possibles conséquences explosives » à de tels exercices. Elles « constituent une démonstration évidente de la direction provocatrice prise par l'Alliance atlantique par son soutien inconditionnel à la politique des autorités actuelles à Kiev », a poursuivi le ministère russe des Affaires étrangères dans une déclaration.
La Russie prépare de son côté une démonstration de force le 26 juillet à Sébastopol, grand port de Crimée, péninsule ukrainienne annexée l'an dernier par la Russie.
(Source : AFP)