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Lifestyle - Dans la peau d’une femme

Rima Frangié, à la découverte des trésors du Liban-Nord

Photo Wissam Moussa

C'est une femme rayon de soleil. D'elle, on ne voit d'abord que le sourire chaleureux. C'est d'ailleurs grâce à ce sourire qu'elle a pu conquérir le cœur du chef des Marada, Sleiman Frangié. Au point d'avoir, de l'avis de tous leurs proches, réussi à changer sa vie un peu rude de zaïm du Nord. Rima Frangié a rapidement compris que pour rester dans le cœur de son zaïm, il faut aussi aimer son environnement et son entourage. Elle est ainsi devenue partie intégrante de ce Liban-Nord qu'elle aime et considère comme sa famille. Depuis son mariage en 2003 ( elle vient de fêter les douze ans de leur union), elle est également devenue partie intégrante du clan Frangié, proche à la fois des notables et de la base. Son secret ? « L'amour, dit-elle simplement. En aimant Sleiman, j'aime aussi son monde. C'est pourquoi je m'y suis si bien assimilée. »

Très active (elle a travaillé dans les médias, notamment à la LBC), elle a décidé de concentrer ses efforts sur la région qui est devenue sa grande maison. Elle a créé le « North Autism Center », sentant qu'il y avait un besoin dans ce domaine, mais surtout elle a voulu proposer des occupations aux jeunes et les éloigner des tentations destructrices. Rima Frangié a d'abord créé une structure pour les artisans locaux baptisée « horafiyat », avant de décliner le concept dans plusieurs autres domaines, dont les activités en faveur de l'environnement et pour la découverte des trésors du Liban-Nord. La passion de son mari Sleiman Frangié pour le cinéma l'a également poussée à lancer un concours de courts-métrages auquel participent toutes les universités du Liban.

Petit à petit, l'idée de lancer un festival de spectacles artistiques payants (les autres activités étaient gratuites) a commencé à prendre forme. Il s'agissait non seulement de mettre en valeur la région, mais d'utiliser les recettes pour financer des associations de bienfaisance dont le North Autism Center et, cette année, l'association Kids first qui s'occupe d'enfants cancéreux. C'est ainsi qu'est né en 2011 Ehdeniyat, un festival devenu l'un des rendez-vous de l'été avec une seule interruption, lorsque les incidents du Nord rendaient plus difficile l'accès à Ehden.
Le festival a d'abord commencé par accueillir des artistes libanais avant d'élargir ses choix et d'aboutir à une sorte d'équilibre entre les artistes locaux et les stars internationales. Mais, comme le précise Rima avec humour, les choix sont un peu influencés par les goûts musicaux de son époux, qui sont surtout classiques, avec une pointe de nostalgie. C'est donc lui qui a encouragé cette année la programmation de Gloria Gaynor (le 31 juillet) et Roméo et Juliette, avec le ballet de Moscou et deux étoiles du Bolchoï, pour la soirée d'ouverture, le samedi 25. À l'affiche également Claude Barzotti et Jane Manson (le 7 août), Enrique Iglésias (le 20 août), Kadim el-Saher (les 21 et 22 août), sans oublier Ziad Rahbani (le 30 juillet). De même, le 1er août, une soirée purement libanaise est prévue, organisée par l'Unesco à l'occasion de son 70e anniversaire.

Pendant cette période particulièrement chargée, Rima Frangié se consacre entièrement à la préparation du festival. Pour elle, il ne s'agit pas seulement de mener à bien un projet qui porte quelque part sa signature. Elle veut, à travers cet événement, pousser les Libanais, les émigrés et même les touristes de passage à aimer ce Nord qui constitue à présent une grande partie de sa vie. « Les gens d'ici, dit-elle, sont passionnés, entiers et loyaux. Des qualités rares qui me vont droit au cœur. À travers les différentes activités que j'organise avec mon équipe, je voudrais leur rendre un peu de ce bonheur qu'ils me donnent. »
Venue de son Jbeil natal, avec une mère assyrienne d'Irak, Rima est désormais une Zghortiote convaincue et dévouée. À sa fille de sept ans et demi, Vera, elle enseigne chaque jour l'importance de l'appartenance et le goût du bonheur, dont le secret, à ses yeux, se résume en une phrase : il faut aimer pour être aimé.

 

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C'est une femme rayon de soleil. D'elle, on ne voit d'abord que le sourire chaleureux. C'est d'ailleurs grâce à ce sourire qu'elle a pu conquérir le cœur du chef des Marada, Sleiman Frangié. Au point d'avoir, de l'avis de tous leurs proches, réussi à changer sa vie un peu rude de zaïm du Nord. Rima Frangié a rapidement compris que pour rester dans le cœur de son zaïm, il faut aussi...

commentaires (2)

AIMER SON MARI ET SON ENTOURAGE, C'EST AIMER BACHAR ET SON ENTOURAGE.

Gebran Eid

14 h 42, le 21 juillet 2015

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Commentaires (2)

  • AIMER SON MARI ET SON ENTOURAGE, C'EST AIMER BACHAR ET SON ENTOURAGE.

    Gebran Eid

    14 h 42, le 21 juillet 2015

  • "C'est un rayon de soleil. D'elle, on ne voit que le sourire chaleureux. C'est grâce à lui qu'elle a pu conquérir le cœur du chef, au point d'avoir réussi à changer sa vie un peu rude de zaïîm du Nord. Rîmâh a compris que pour rester dans le cœur de son zaïîîîm, il faut aussi aimer son entouraaage. Elle est devenue partie intégrante de ce Nord qu'elle aime et considère comme sa famille. Elle est devenue partie intégrante du clan de son zaïîîîm, proche, mahééék, et des notaaables et de la baaase. Son secret ? Yâ hassértéhhh ! L'amour, dit-elle simplement. En aimant mon zaïîîîm, j'aime aussi son monnnde !". Pathétiquement.... p u é r i l.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 29, le 21 juillet 2015

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