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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Inquiétudes quant à l’état de la sécurité si le vide présidentiel devait se prolonger

La décrépitude des institutions inquiète de plus en plus les puissances occidentales qui s'attardent sur l'impact négatif sur l'ensemble du pays de l'absence d'un président de la République.
La coordinatrice des Nations unies au Liban, Siegrid Kaag, s'est étendue sur ce point dans le rapport qu'elle a soumis récemment au Conseil de sécurité. À l'heure où les responsables libanais se félicitent du maintien de la sécurité, un diplomate qui vient de terminer sa mission au Liban met en garde contre les conséquences de la vacance présidentielle, à long terme, sur l'état de la sécurité dans le pays. « Personne ne peut prédire l'évolution de la situation au Liban si les tiraillements entre les dirigeants persistent », a-t-il averti, en relevant que le rapt des cinq ressortissants tchèques « n'est pas du tout un bon signe et ne donne pas la preuve d'une stabilité au niveau de la sécurité ». « Il donne à chaque État un prétexte pour mettre en garde ses ressortissants contre les voyages au Liban », a-t-il ajouté en s'arrêtant également sur le meurtre sauvage de Georges Rif à Achrafieh.
Ce diplomate affirme avoir voulu que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, suive une autre tactique que les appels à l'élection d'un président, pour pousser les députés maronites à se rendre au Parlement afin d'élire un successeur à Michel Sleiman. Il aurait voulu que Mgr Raï appelle les choses par leur nom. Selon lui, le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, se doit de comprendre le mécontentement du patriarcat maronite et d'agir en fonction.
Dans ce contexte, on s'interroge dans plusieurs cercles diplomatiques sur le point de savoir si les dirigeants chrétiens vont finir par prêter une oreille attentive aux propos et aux mises en garde du patriarche qui a demandé à chaque partie d'annoncer le nom de son candidat « neutre, fort et rassembleur » à la présidentielle.
Les candidats ayant ces qualités sont nombreux. Les noms de certains avaient déjà été avancés mais n'avaient pas été retenus pour les raisons qu'on connaît. Selon des informations parvenues à Beyrouth, on aurait avancé dans les milieux du Vatican le nom d'un fonctionnaire de première catégorie ayant rang d'ambassadeur et qui avait été considéré comme un candidat potentiel à un moment donné, avant que le général Aoun ne s'y oppose partant du principe que le diplomate en question n'est pas représentatif et qu'il n'a pas fait de politique, même s'il s'était fait un nom à la tête de la direction des services de renseignements de l'armée.
À l'heure où le chef du CPL fait des nominations sécuritaires son cheval de bataille, il est difficile qu'il accepte la candidature d'un ancien militaire, même s'il a fini par suivre une carrière diplomatique.

La décrépitude des institutions inquiète de plus en plus les puissances occidentales qui s'attardent sur l'impact négatif sur l'ensemble du pays de l'absence d'un président de la République.La coordinatrice des Nations unies au Liban, Siegrid Kaag, s'est étendue sur ce point dans le rapport qu'elle a soumis récemment au Conseil de sécurité. À l'heure où les responsables...

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