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À La Une - Dans la presse

Le Koweït va se doter d'un fichier ADN de tous ses résidents

La peine de mort sera requise contre 11 suspects inculpés pour l'attentat suicide antichiite du 26 juin.

Le Parlement koweïtien a voté une loi imposant à l'ensemble de la population de subir un test ADN, rapporte mercredi RFI. Photo d'archives/ AFP PHOTO / YASSER AL-ZAYYAT

Les quatre millions de citoyens koweïtiens et les résidents étrangers qui résident sur le territoire devront subir un test ADN auprès des autorités du pays qui veulent constituer une base de données génétiques, selon une loi votée par le Parlement koweïtien après l'attentat-suicide contre une mosquée chiite, le 26 juin, rapporte le site internet de Radio France Internationale (RFI).
L'attaque, menée par un kamikaze saoudien et revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), avait fait 26 tués et plus de 200 blessés.

L'objectif des autorités, accélérer les enquêtes criminelles. « Nous avons voté cette loi sur les prélèvements ADN car nous sommes prêts à approuver tout ce qu'il faudra pour augmenter les mesures de sécurité dans le pays », selon un parlementaire cité par RFI. Le Parlement koweïtien a débloqué 400 millions de dollars pour financer ce dispositif, à la demande du ministère de l'Intérieur.

Ceux qui ne se soumettront pas au prélèvement risquent jusqu'à un an de prison et 33.000 dollars d'amende, précise RFI. Le gouvernement koweïtien n'a en outre pas encore décidé si les visiteurs et les touristes seront concernés par cette mesure.


Lundi, le Koweït avait annoncé la mise en place d'un comité permanent de lutte contre le terrorisme, chargé notamment de coordonner l'action de différents services de l'Etat dans ce domaine.
Après l'attentat, les autorités ont en outre renforcé les mesures de sécurité autour des mosquées et des sites sensibles, y compris les installations pétrolières dans ce pays membre de l'Opep.

 

(Lire aussi : L'ère de stabilité des pays du Golfe a pris finle décryptage de Lina Kennouche)

 

Par ailleurs, le quotidien koweïtien Al-Qabas a rapporté mercredi que le procureur général de Koweït a l'intention de requérir la peine capitale contre 11 des 29 suspects inculpés pour l'attentat suicide antichiite. Citant des sources informées, le quotidien explique que deux des suspects, en fuite, sont des combattants de l'EI.

Sept Koweïtiens, 5 Saoudiens, 3 Pakistanais et 13 apatrides figurent parmi les personnes inculpées, a indiqué mardi le parquet, sans préciser la nationalité du dernier, qui est en fuite.
Parmi ces personnes, 24 sont actuellement incarcérées au Koweït, alors que les cinq autres seront jugées par contumace, y compris deux Saoudiens en détention dans leur pays, qui sont soupçonnés d'avoir introduit dans l'émirat les explosifs utilisés dans l'attentat.

Les exécutions sont rares au Koweït, pays qui observe depuis juin 2013 un moratoire sur la peine capitale suite à des critiques d'ONG, alors que des dizaines de condamnés sont dans le couloir de la mort. Durant les cinq dernières décennies, au total 74 condamnés à mort avaient été exécutés au Koweït, selon des statistiques officielles.


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