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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Le torchon brûle entre Batroun et Mousseitbé

Entre Batroun et Mousseitbé, rien ne va plus. Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a attendu jusqu'à hier pour répondre au Premier ministre, Tammam Salam, qui l'avait taxé de « pleurnichard ». La riposte du ministre était dure et a dépassé le cadre du politiquement correct d'autant qu'il l'a assortie de menaces de recours à la force et d'appels à la désobéissance, surtout si la réunion du gouvernement, jeudi prochain, ressemblera à celle de la semaine dernière. C'est-à-dire si le Premier ministre restera déterminé à examiner l'ordre du jour ordinaire, établi depuis plusieurs semaines, et continuera d'ignorer les revendications du bloc du Changement et de la Réforme qui exige un examen, en priorité, du dossier des nominations sécuritaires.
Jeudi prochain, non seulement les ministres aounistes comptent revenir à la charge au sujet de ces nominations pour obtenir notamment qu'un nouveau commandant en chef de l'armée soit nommé, mais ils doivent également protester contre le déblocage de 21 millions de dollars à titre de subventions pour l'exportation de produits agricoles et industriels vers les pays arabes, partant du principe que ce texte a été adopté « à leur insu, sans débat ». Rappelons dans ce contexte que le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Élias Bou Saab, avait appelé Tammam Salam pour lui faire part des protestations du Courant patriotique libre.
Dans plusieurs milieux politiques, on s'interroge sur le point de savoir si le chef du gouvernement compte répondre aux critiques acerbes qui lui ont été adressées par le chef de la diplomatie. Pour Gebran Bassil, le Premier ministre a violé un engagement qu'il avait lui-même pris, à savoir ne pas prendre de décision concernant un sujet déterminé si jamais deux composantes du Conseil des ministres ne l'approuvent pas. Et le ministre est bien déterminé à le lui rappeler.
Un Conseil des ministres pénible en perspective, jeudi.

Entre Batroun et Mousseitbé, rien ne va plus. Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a attendu jusqu'à hier pour répondre au Premier ministre, Tammam Salam, qui l'avait taxé de « pleurnichard ». La riposte du ministre était dure et a dépassé le cadre du politiquement correct d'autant qu'il l'a assortie de menaces de recours à la force et d'appels à la...

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