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Moyen Orient et Monde - Sinaï

« C’est la guerre, la bataille se poursuit... »

Nouveau coup dur pour Sissi : affrontements meurtriers dans le Sinaï ; neuf membres des Frères musulmans tués dans un raid policier au Caire.

Un char de l’armée égyptienne déployé à al-Arich, capitale du Nord-Sinaï. Archives AFP

Dans la matinée d'hier, les jihadistes ont lancé une série d'attaques coordonnées d'une ampleur sans précédent contre plusieurs positions de l'armée égyptienne à l'est d'al-Arich (Sinaï), utilisant notamment des voitures piégées. Après cette vague d'attaques, des affrontements ont éclaté entre soldats et assaillants, faisant des dizaines de morts parmi les jihadistes dans le Nord-Sinaï, dans l'est de l'Égypte, selon des sources médicales et de sécurité. L'intensité des combats empêchait les ambulances de s'approcher, ont-ils indiqué.
« C'est la guerre, la bataille se poursuit », a indiqué un haut responsable militaire. « Vu le nombre de terroristes mobilisés et l'armement utilisé, (ces attaques sont) sans précédent », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, l'armée a fait état de 17 soldats et 100 jihadistes tués, mais des responsables ont donné un bilan d'au moins 70 soldats et civils tués.
Les jihadistes ont également miné les abords d'un commissariat du Cheikh Zouweid pour empêcher l'arrivée de renforts, avant de prendre position sur les toits des immeubles alentour et d'attaquer le bâtiment avec des lance-roquettes, selon un colonel de police. Les chasseurs F-16 de l'armée ont alors bombardé les positions jihadistes, selon des responsables de la sécurité.
Parallèlement, au Caire, un haut responsable des Frères musulmans, Nasser al-Houfi, et huit autres personnes ont été tués, hier, dans un raid policier, ont indiqué des responsables de la police et un avocat de la confrérie islamiste dont est issu l'ancien président Mohammad Morsi.

Le « tout-sécuritaire »
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le groupe Province du Sinaï a revendiqué les attaques du Sinaï, précisant que trois kamikazes avaient participé aux assauts.
« Les lions du califat ont attaqué de manière simultanée plus de 15 postes de contrôle de l'armée apostate », a-t-il indiqué, en affirmant encercler le commissariat du Cheikh Zouweid. Se faisant autrefois appeler Ansar Beït al-Maqdess, le groupe a changé de nom pour bien marquer son allégeance au « califat » autoproclamé par le groupe ultraradical État islamique sur les territoires conquis à cheval sur l'Irak et la Syrie. Les jihadistes disent agir en représailles à la sanglante répression contre les pro-Morsi qui a fait plus de 1 400 morts.
Ces attaques surviennent au surlendemain de l'assassinat au Caire du procureur général d'Égypte dans un attentat à la bombe, le plus haut représentant de l'État tué depuis le début de la vague d'attaques jihadistes en 2013. Si ce meurtre n'a pas été revendiqué, Ansar Beït al-Maqdess avait appelé il y a un mois ses partisans à s'attaquer aux juges en riposte à la pendaison de six hommes reconnus coupables d'avoir mené des attaques au nom du groupe. Après l'assassinat du procureur, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée tombeur de M. Morsi, a promis une législation plus dure pour « lutter contre le terrorisme ».
Les nouvelles attaques dans le Sinaï sont un nouveau revers pour M. Sissi, dont les forces de sécurité mènent une répression implacable contre les islamistes, mais aussi contre l'opposition de gauche et laïque.
(Source : AFP)

Dans la matinée d'hier, les jihadistes ont lancé une série d'attaques coordonnées d'une ampleur sans précédent contre plusieurs positions de l'armée égyptienne à l'est d'al-Arich (Sinaï), utilisant notamment des voitures piégées. Après cette vague d'attaques, des affrontements ont éclaté entre soldats et assaillants, faisant des dizaines de morts parmi les jihadistes dans le...

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