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Moyen Orient et Monde - Turquie

Profitant des divisions de l’opposition, l’AKP garde la présidence du Parlement

Le nouveau président du Parlement turc, Ismet Yilmaz. Umit Bektas/Reuters

Le parti du président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a profité des divisions de l'opposition pour conserver hier la présidence du Parlement, malgré la perte de sa majorité absolue lors des élections législatives du 7 juin.
Au 4e tour d'un scrutin disputé à bulletins secrets, l'ancien ministre de la Défense Ismet Yilmaz, candidat du Parti de la justice et du développement (AKP), a été élu avec 258 voix contre 182 voix à Deniz Baykal, le candidat du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate). Les deux autres candidats en lice, celui du Parti de l'action nationaliste (MHP, droite), Ekmeleddin Ihsanoglu, et celui du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), Dengir Mir Mehmet Firat, ont été éliminés à l'issue du troisième tour de scrutin.
Sur fond de difficiles tractations pour la formation d'un gouvernement de coalition, les trois partis de l'opposition, qui disposent d'une majorité de 292 des 550 sièges, ont été incapables de s'entendre pour faire barrage à l'AKP, au pouvoir depuis 2002. Sitôt l'élection de M. Yilmaz proclamée, le CHP (132 sièges) et le HDP (80 sièges) ont dénoncé l'intransigeance du MHP (80 sièges), dont le président Devlet Bahçeli avait annoncé qu'il ne soutiendrait aucun autre candidat que le sien. La position du MHP a été interprétée par de nombreux observateurs comme le signe d'une possible alliance avec le parti au pouvoir. Ce scénario reste toutefois semé d'embûches, puisque M. Bahçeli a posé mercredi trois conditions à un éventuel accord : la fin des discussions de paix avec les Kurdes, le strict respect de la Constitution par M. Erdogan et la relance des poursuites pour corruption lancées fin 2013 contre plusieurs proches du parti au pouvoir.
Dans son premier discours, M. Yilmaz, 54 ans, un expert en droit maritime qui occupe désormais la deuxième place dans l'ordre protocolaire du pays, a promis d'être « impartial », mais a affiché son intention de doter la Turquie d'une « nouvelle Constitution ».
(Source : AFP)

Le parti du président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a profité des divisions de l'opposition pour conserver hier la présidence du Parlement, malgré la perte de sa majorité absolue lors des élections législatives du 7 juin.Au 4e tour d'un scrutin disputé à bulletins secrets, l'ancien ministre de la Défense Ismet Yilmaz, candidat du Parti de la justice et du...

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