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Liban - Examens officiels

« La fraude est une chose normale qu’encouragent certains professeurs », constate Sakker el-Dekkané

Les membres de Sakker el-Dekkané effectuant leur sondage sur la tricherie lors des examens officiels. Photo Sakker el-Dekkané

L'ONG Sakker el-Dekkané, qui lutte contre la corruption, a appelé à la mise en place d'une stratégie visant à promouvoir une culture qui marginalise la fraude durant les examens officiels et qui mette l'accent sur les dangers de cette pratique, notamment au niveau de l'enseignement. Elle a également appelé à l'adoption de mesures transparentes dans le choix des surveillants et des directeurs des centres d'examens, comme la nécessité de les former de manière à ce qu'ils interdisent les fraudes et qu'ils fassent état publiquement des cas des élèves sanctionnés dans ce cadre. Cela a un effet dissuasif, estime Sakker el-Dekkané.
Ces appels ont été lancés à la suite d'un sondage que l'ONG a effectué auprès de 241 élèves dans dix centres répartis sur l'ensemble du territoire. Il en ressort que la fraude aux examens est commune, de l'aveu de 51 % des élèves interrogés. 35 % d'entre eux confient avoir triché, 21 % admettent qu'ils auraient échoué s'ils ne l'avaient pas fait. Selon 26 % des élèves, les surveillants ont encouragé cette pratique. Seules 15 % des personnes interrogées ont indiqué que des élèves ont été sanctionnés en raison de la tricherie.
« Nous constatons de ce sondage, bien qu'il ne soit pas officiel, que la fraude durant les examens officiels est une chose normale qu'encouragent certains professeurs », a indiqué l'ONG dans un communiqué. « La tricherie n'est sanctionnée que dans des cas rares », a-t-elle ajouté.
L'ONG a précisé que le directeur général du ministère de l'Éducation, Fadi Yarak, avait autorisé une équipe de Sakker el-Dekkané à « se trouver dans la chambre de contrôle des examens, qui opère dans la transparence ». « Toutefois, le taux des plaintes déposées pour dénoncer les fraudes est faible, ne dépassant pas les 3 % », a noté l'ONG.
Sakker el-Dekkané a en outre mis l'accent sur la nécessité de renforcer le bureau d'inspection pédagogique qui ne compte que 50 inspecteurs pour contrôler plus de 1 200 écoles et près de 380 centres d'examens. « Il faudrait également autoriser la société civile à superviser les examens officiels, comme c'est le cas lors des élections », a conclu l'ONG.

L'ONG Sakker el-Dekkané, qui lutte contre la corruption, a appelé à la mise en place d'une stratégie visant à promouvoir une culture qui marginalise la fraude durant les examens officiels et qui mette l'accent sur les dangers de cette pratique, notamment au niveau de l'enseignement. Elle a également appelé à l'adoption de mesures transparentes dans le choix des surveillants et des...

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