Le Liban reçoit des missiles américains pour faire face aux jihadistes

L'armée libanaise a reçu plus de 200 missiles anti-chars de la part des Etats-Unis pour l'aider à faire face à la menace jihadiste, et des entraînements au maniement de ces armes ont eu lieu pour la première fois mercredi, selon un photographe de l'AFP sur place.

"Nous sommes absolument déterminés à nous assurer que l'armée (libanaise) a la capacité d'être le seul défenseur du territoire libanais et de ses frontières, et qu'elle est responsable devant l'Etat et le peuple libanais", a déclaré l'ambassadeur américain David Hale.

Les 200 missiles TOW-II et des lanceurs, dont la valeur est estimée à plus de 10 millions de dollars, ont été livrés fin mai dans le cadre des efforts saoudo-américains visant à soutenir l'armée libanaise, a-t-il souligné, durant une démonstration de tirs par les forces libanaises.

Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011, déborde régulièrement au Liban. L'an dernier, des jihadistes venus de Syrie s'étaient ainsi emparés brièvement de la ville frontalière libanaise de Ersal, prenant en otage des dizaines de membres des forces libanaises de sécurité. Depuis, quatre ont été exécutés et 25 autres policiers et soldats sont toujours aux mains des jihadistes du Front al-Nosra et du groupe Etat islamique (EI).

Depuis, les Etats-Unis ont fourni aux forces armées libanaises des armes et munitions d'un montant de 82,5 millions de dollars, selon l'ambassade américaine. "C'est un engagement à long terme et nous nous tiendrons au côté du Liban jusqu'à ce que ces terroristes soient défaits", a affirmé M. Hale.

Le 20 avril, l'armée libanaise avait reçu une première livraison d'armes françaises financées par un don saoudien de trois milliards de dollars (2,8 mds d'euros) afin de se moderniser et de faire face à la menace jihadiste.

Le Liban a une armée de 70.000 hommes qui ne dispose pas de matériel sophistiqué en raison d'un manque de budget et de la présence dans le pays pendant des décennies des armées syrienne et israélienne.