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À La Une - conflit

Le G7 s'ouvre et affiche sa fermeté envers Moscou sur l'Ukraine

Merkel et Obama d'accord sur un maintien des sanctions tant que la Russie ne respectera pas complètement les accords de Minsk.

Pour le sommet du G7 organisé au château d'Elmau, un hôtel de grand luxe en Allemagne, la chancelière Angela Merkel a accueilli les présidents américain Barack Obama et français François Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron, le président du Conseil italien Matteo Renzi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe et son homologue canadien Stephen Harper. AFP PHOTO / JOHN MACDOUGALL

Berlin, Washington et Bruxelles ont martelé dimanche leur fermeté envers Moscou lors d'un G7 en Allemagne, appelant à un maintien des sanctions et à l'unité face à "l'agression" russe dans l'Est de l'Ukraine qui vit une nouvelle flambée de violences.

La journée a débuté par une fête populaire dans le village de Krün, où la chancelière allemande Angela Merkel a partagé des bretzels et une bière, sans alcool, avec le président américain Barack Obama, sous un beau ciel bleu. Cimes enneigées, pâturages verdoyants: les deux dirigeants avaient choisi ce décor de carte postale pour célébrer la force du lien germano-américain avec les habitants de cette commune de Bavière (sud) qui accueille le G7.
Un message clair à l'attention du président russe Vladimir Poutine, exclu du cercle des principales puissances industrielles depuis l'annexion par son pays de la Crimée en mars 2014. La cérémonie entourée de folklore avait été précédée par un entretien bilatéral.

Mme Merkel et M. Obama sont tombés d'accord sur un maintien des sanctions tant que la Russie ne respectera pas complètement les accords de Minsk et la souveraineté de l'Ukraine, a indiqué plus tard la Maison Blanche. Les accords de Minsk conclus en février entre les différentes parties prévoient un cessez-le-feu, régulièrement violé.

Dans une conférence de presse séparée, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé le G7 à "confirmer son unité" sur les sanctions contre la Russie. "Si quelqu'un veut engager un débat sur le régime de sanctions, ce ne pourra être que pour le renforcer", a-t-il dit.

En début d'après-midi, la chancelière allemande a accueilli ses autres invités de marque -le président français François Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron, le président du Conseil italien Matteo Renzi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe et son homologue canadien Stephen Harper- pour le sommet proprement dit, organisé au château d'Elmau, un hôtel de grand luxe.

(Lire aussi : L'Ukraine met en garde contre le risque d'une « guerre totale » avec la Russie)

Tensions en Ukraine
Sur le terrain, dans l'est de l'Ukraine qui a connu ces derniers jours une nouvelle flambée de violences, la situation restait "tendue" dimanche, selon l'armée ukrainienne.
Un porte-parole militaire a fait état dimanche de vols de drones et de tirs de lance-roquettes, à mi-chemin entre le fief rebelle de Donetsk et Marioupol, dernière grande ville dans la zone du conflit sous contrôle du gouvernement ukrainien. Huit soldats ukrainiens ont été blessés au cours des dernières 24 heures, selon lui.
Les autorités séparatistes ont recensé deux civils blessés à Donetsk dans des bombardement attribués à l'armée ukrainienne.

Par ailleurs, dans un allusion à la crise grecque, M. Obama a évoqué la nécessité pour les partenaires du G7 de se pencher sur les moyens de "maintenir une Union européenne forte et prospère".
Egalement présent en Bavière, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, a appelé Athènes à présenter rapidement des propositions de réformes. "Evidemment il y a une date limite", a-t-il dit à l'attention de son "ami" Alexis Tsipras, le Premier ministre grec.

La Grèce négocie depuis des mois avec la Commission européenne, le FMI et la BCE, qui lui réclament des réformes structurelles en échange de milliards d'euros d'aides financières. Celles-ci sont cruciales alors que les caisses de la Grèce sont vides et que le pays fait face à des échéances de remboursement pressantes. Athènes compte sur des versements de 7,2 milliards d'euros de ses partenaires pour les honorer, dont 1,6 milliard d'euros dus au FMI ce mois-ci.

M. Tsipras a rejeté les propositions des institutions -notamment de coupes dans les retraites et de flexibilisation du marché du travail- les jugeant "absurdes". Dimanche, son ministre des Finances Yanis Varoufakis les a qualifiées de "limite insultantes". M. Juncker a fait part de sa "déception" devant les réactions grecques.


Les Etats-Unis appellent instamment les Européens à ne pas prendre inconsidérément le risque d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Une autre actrice clé du dossier, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde est attendue lundi au château d'Elmau.

Six chefs d'Etat ou de gouvernement hors G7 (Ethiopie, Irak, Libéria, Nigeria, Sénégal, Tunisie) vont également se joindre lundi à des discussions centrées sur les conflits au Moyen-Orient et le terrorisme islamique. Des sessions de travail sont aussi prévues sur le climat, l'aide au développement et les femmes.

 

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