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Moyen Orient et Monde - Syrie

Aucun dégât pour l’instant sur le site antique de Palmyre

Raids intenses du régime sur la ville et sa banlieue depuis lundi.

Photo d’archives de la citadelle de Palmyre, site archéologique classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Jonathan Klein/AFP

Le site archéologique de Palmyre dans le centre de la Syrie, conquis mercredi dernier par les jihadistes de l'État islamique (EI), n'a pas subi de déprédations pour le moment, a déclaré hier le chef des antiquités syriennes, Ma'moun Abdel Karim, qui cite des contacts sur place. Il a dit cependant craindre que les jihadistes, à l'image de ce qu'ils ont fait sur d'autres sites antiques en Irak, ne fassent exploser les vestiges, dont des tombes et le temple de Baal.
Depuis lundi, l'aviation syrienne mène d'intenses raids sur la ville de Palmyre et sa banlieue, selon une ONG et une source militaire. « L'armée de l'air a frappé plus de 160 objectifs de Daech (acronyme en arabe de l'EI), tuant et blessant des terroristes et détruisant des armes et des engins équipés de mitrailleuses » dans le périmètre de Tadmor (nom arabe de Palmyre) et dans tout l'est de la province de Homs, où se trouve la ville, a affirmé la source militaire. La télévision officielle syrienne a indiqué de son côté que « plus de 50 terroristes de Daech avaient été tués lors d'une série de raids ».
Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, « il s'agit des raids les plus intenses depuis la prise de la ville. Il y a au moins quatre civils tués et des dizaines de blessés, et il y a aussi des morts parmi les jihadistes de Daech », a-t-il ajouté. Les raids ont visé plusieurs quartiers de la ville, notamment le secteur de l'hôpital national, le bâtiment des services de sécurité, ainsi qu'une zone proche du célèbre site gréco-romain.
Mais ces frappes n'ont pas empêché l'EI, selon l'OSDH, d'avancer en direction de Damas et de prendre d'importantes mines de phosphate, à 70 km au sud de Palmyre. Les mines de Khnaifess sont les deuxièmes plus importantes du pays. La majorité des mines se trouve dans l'est de la Syrie, sous contrôle de l'EI. « Avec la suspension des exportations de pétrole, les phosphates représentaient l'une des dernières sources de revenus de l'État », assure l'hebdomadaire économique en ligne Syria Report.

Massacre « odieux »
Par ailleurs, l'EI a exécuté au moins 217 personnes, dont 67 civils y compris des enfants et 150 membres des forces de sécurité, depuis qu'il s'est emparé il y a neuf jours d'une partie de la province de Homs, dont Palmyre, selon l'OSDH. Selon le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, citant des habitants, l'EI a tué samedi plus de 250 civils, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, et dimanche 200 autres en les égorgeant. Parmi les victimes figurent des fonctionnaires, des médecins et des infirmières, dont une directrice de l'hôpital de Palmyre. Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé un massacre « odieux » à Palmyre et a appelé dans un message le Conseil de sécurité de l'Onu à « s'impliquer concrètement dans la lutte contre le terrorisme ».
Par ailleurs, les programmes des chaînes télévisées gouvernementales syriennes par satellite ont été interrompus hier matin à la suite, selon l'agence de presse officielle syrienne, d'interférences de « pays ennemis » qui veulent « bloquer la voix de la vérité ». Elle ne précise pas quels sont ces pays.
Sur le plan diplomatique, le Premier ministre britannique David Cameron et le président russe Vladimir Poutine sont d'accord pour relancer des pourparlers de paix sur la Syrie, a annoncé lundi Downing Street.
(Sources : agences)

Le site archéologique de Palmyre dans le centre de la Syrie, conquis mercredi dernier par les jihadistes de l'État islamique (EI), n'a pas subi de déprédations pour le moment, a déclaré hier le chef des antiquités syriennes, Ma'moun Abdel Karim, qui cite des contacts sur place. Il a dit cependant craindre que les jihadistes, à l'image de ce qu'ils ont fait sur d'autres sites...

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