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Liban - Les archives racontent...

Le patriarche Arida tel que je l’ai connu

Dans « L'Orient » du 23 mai 1955

Le cercueil est sur le point d’être fermé. On reconnait, à droite, Mgr Jean Maroun.

60e patriarche de l'Église maronite, Antoun Arida, sans être un grand docteur, avait un esprit vigoureux, rigide et droit. Il avait la trempe des hommes du Nord. Sa région vivait en lui. Elle se reflétait en lui tout naturellement. Il y a des esprits qui fleurissent très tôt pour se consumer ensuite. D'autres, en revanche, peinent loin des regards ; il suffit d'un événement pour que le fruit de leur ouvrage apparaisse.
Quand Mgr Arida a été appelé au siège patriarcal, il était déjà pareil à ces vieux chênes, tout noueux, mais où paraissent des masses de petites feuilles vertes. Certes, le vieux chêne est triste souvent ; les vents le secouent pendant les durs hivers ; il se courbe parfois jusqu'au point de paraître se casser.
Le soleil d'avril repasse, et l'on ne se lassera plus de le contempler dans sa splendide sévérité. Je crois que tous ceux qui ont connu le patriarche Arida durant la dernière période de sa vie ont vu se dessiner dans leur esprit l'image d'un chêne étendu dans la lumière.
(...) Mgr Arida a passé ses vingt-trois années de patriarcat dans un labeur ininterrompu. (...) Il était un homme vigilant, constamment appliqué. Le travail le guérissait de la fatigue et de la souffrance.

Par Mgr Jean MAROUN

60e patriarche de l'Église maronite, Antoun Arida, sans être un grand docteur, avait un esprit vigoureux, rigide et droit. Il avait la trempe des hommes du Nord. Sa région vivait en lui. Elle se reflétait en lui tout naturellement. Il y a des esprits qui fleurissent très tôt pour se consumer ensuite. D'autres, en revanche, peinent loin des regards ; il suffit d'un événement...

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