Coup d’envoi du chantier de redressement de Dar el-Fatwa

Une parge tourmentée de l'histoire de Dar el-Fatwa a été tournée hier, avec la première réunion du nouveau Conseil chérié suprême islamique, en présence du chef du gouvernement, Tammam Salam, des anciens chefs de gouvernement Nagib Mikati et Fouad Siniora, et du mufti de la République, le cheikh Abdel Latif Deriane. Les membres sortants de l'ancien Conseil supérieur islamique étaient également présents.
La réunion marque le coup d'envoi du chantier de redressement de Dar el-Fatwa, qui sera mené à bien en coopération avec le nouveau Conseil chérié suprême, a annoncé le mufti dans un discours inaugural qui s'est voulu rassembleur. Au nombre des réformes structurelles qui seront introduites figure un nouveau règlement intérieur en vertu duquel le mufti et les membres du Conseil supérieur islamique seront élus. Auparavant, c'était le mufti qui désignait les membres du Conseil. Cette réforme comprend aussi une redéfinition des membres du collège électoral.
Dans son allocution, le mufti de la République a énuméré comme suit les objectifs généraux qu'il s'est fixé : « Unification des rangs musulmans, renouvellement de la prédication, développement de l'information religieuse, réforme de l'enseignement religieux, développement des biens wakf, dynamisation des diverses branches d'activité de Dar el-Fatwa (bienfaisance, secours, assistance sociale, sanitaire et de développement). Dar el-Fatwa se promet de défendre un islam d'ouverture, proche de celui d'al-Azhar, indique-t-on.
Dans un rappel de l'une de ses prises de position antérieures, le mufti a insisté sur la lutte contre la pauvreté comme pilier du combat contre l'extrémisme. Le cheikh Deriane a également mis en garde contre la précarité de la situation à Ersal et à Tripoli.