Même si parfois il a la tête dure, la langue pendue et le feu aux fesses, Abou Ras reste au fond un tendre. Il est gentil, serviable, amical, généreux, ouvert et pardonne les pires trahisons. Albo Tayyeb, il a bon cœur. Pratiquement, personne n'y a vraiment goûté, mais tout le monde est d'accord pour l'affirmer. Certains en rajoutent : ils salent, ils poivrent, ils assaisonnent au « debs el-remmen » et insistent que son bon cœur lui a parfois coûté très cher. Il s'est déjà fait avoir par un collègue sournois, supporte un voisin bruyant depuis des années et se fait régulièrement harceler dans la rue lorsqu'il ralentit sa voiture pour faire passer un vieux monsieur. Malheureusement, même la gentillesse a un prix. À bon cannibale salut...
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