« Vincent Lindon est fort et humble. On a envie de le protéger et d'être protégé par lui. » C'est ce que dira, au cours de la conférence de presse, Stéphane Brizé, le réalisateur de La Loi du marché, à propos de son acteur.
En compétition officielle, cette œuvre est le coup de poing du festival. La caméra de Stéphane Brizé scrute à la loupe les gens qu'on ne voit pas/plus, les histoires simples, et le réel. Si la démarche s'apparente au documentaire, c'est un vrai film de fiction que signe le réalisateur, articulé sur les sensations, pas sur le sensationnel. Toute l'action est vue à travers le regard de Vincent Lindon, qui campe un homme au chômage, prêt à faire toutes sortes de travaux, même les plus avilissants, pour subvenir aux besoins de sa famille. « Le cinéma de Stéphane Brizé ne donne pas d'ordre. Il met son public au cœur d'un questionnement. Il nous oblige à nous politiser, par conséquent à être actifs. Il se passe trop de choses dans le monde pour que le cinéma passe à côté. » Dixit Vincent Lindon.
Interrogé par L'Orient-Le Jour, Stéphane Brizé a confié qu'il aimait filmer Vincent Lindon de dos ou de trois quarts. Simplement pour évoquer les émotions dans lesquelles se projettera le public. Pas les exhiber. Ce film qui jette un regard accusateur au monde féroce du travail pourrait sacrer un comédien aux mille talents.
Affaire à suivre.
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La gueule Brizé de Vincent Lindon
OLJ / le 19 mai 2015 à 00h00
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