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Moyen Orient et Monde - Syrie/Irak

L’EI bloqué à Palmyre, mais victorieux à Ramadi

Des soldats syriens en position de combat contre l’État islamique à l’est de Palmyre. Photo STR/AFP

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont été repoussés hier par les forces syriennes à la périphérie de la ville antique de Palmyre, mais déclarent avoir conquis la ville irakienne de Ramadi.
Les deux batailles ont été très meurtrières avec plusieurs centaines de morts parmi les combattants et au sein de la population, tandis que des milliers de civils prenaient la fuite.
À Palmyre, après de violents combats contre l'armée syrienne, l'EI « s'est retiré de la plupart des quartiers du Nord » moins de 24 heures après s'en être emparé, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le gouverneur de Homs, province dont fait partie Palmyre, a indiqué de son côté que l'attaque de l'EI dans le nord de la ville avait été « avortée ». Mais la menace demeure car les jihadistes sont présents presque tout autour de la ville, et notamment à un kilomètre du célèbre site archéologique de Palmyre. « Les ruines n'ont pas subi de dommages, mais cela ne veut pas dire que nous ne devons pas être inquiets », a affirmé à l'AFP le directeur des antiquités syriennes, Ma'moun Abdelkarim. La plupart des ruines monumentales, qui comportent notamment des colonnades torsadées romaines, des temples et des tours funéraires, se trouvent au sud-ouest de la ville. Ce site, qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique, est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, qui a tiré la sonnette d'alarme.

Plus de 300 morts
De mercredi à hier, la bataille de Palmyre, notamment dans ses environs, a fait au moins 315 morts selon l'OSDH qui se base sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers la Syrie. Parmi eux, figurent 123 soldats et miliciens loyalistes, 135 combattants de l'EI et 57 civils, dont des dizaines ont été exécutés par le groupe extrémiste.
Par ailleurs, à l'est de Palmyre, des combats se déroulaient hier autour de la prison de la ville, tristement célèbre pour le massacre de centaines de détenus par le régime dans les années 80. Au moins 20 jihadistes ont été tués dans un baril d'explosifs du régime alors qu'ils tentaient d'attaquer la prison. Et au nord-est de la ville, les combats faisaient rage dans le champ gazier d'al-Hél, où l'EI est parvenu à prendre deux positions de l'armée, selon l'OSDH et le groupe jihadiste.
À Ramadi, capitale provinciale d'al-Anbar, les jihadistes de l'EI ont affirmé hier avoir pris le contrôle total de la ville, un sévère revers pour les forces progouvernementales. L'EI a revendiqué cette victoire sur des forums jihadistes. « Dieu a permis aux soldats du califat de nettoyer toute la ville de Ramadi », écrit le groupe, ajoutant : « Ils la contrôlent, avec les bataillons de chars et de lanceurs de missiles s'y trouvant, ainsi que le centre de commandement des opérations (de la province d'al-)Anbar ». « Des dizaines (de membres des forces progouvernementales) ont été tués et des centaines de rénégats ont fui », s'est-il félicité, en faisant référence par le terme « renégats » aux combattants des tribus sunnites alliées au gouvernement.
Peu avant, le porte-parole et conseiller du gouverneur de la province, Mouhannad Haimour, avait annoncé la perte du centre de commandement des forces de sécurité à Ramadi, permettant de facto à l'EI de prendre de contrôle effectif de la ville. « Le centre de commandement des opérations dans la province d'al-Anbar a été déserté », a-t-il affirmé. Les combats ont fait environ 500 morts, civils ou membres des forces de sécurité, en deux jours, selon Mouhannad Haimour.
(Source : AFP)

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont été repoussés hier par les forces syriennes à la périphérie de la ville antique de Palmyre, mais déclarent avoir conquis la ville irakienne de Ramadi.Les deux batailles ont été très meurtrières avec plusieurs centaines de morts parmi les combattants et au sein de la population, tandis que des milliers de civils prenaient la...

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