Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Une solution à Chypre "est possible en quelques mois"

Une solution à la division de l'île de Chypre pourrait être possible "en quelques mois", a déclaré samedi à l'AFP le nouveau négociateur en chef chypriote-turc, au lendemain de la reprise officielle des pourparlers de paix.

"Il est toujours très dangereux pour les politiciens de parler d'échéances, mais tout le monde s'accorde à dire qu'avec la volonté politique nécessaire, techniquement il est possible de résoudre le problème chypriote en quelques mois, et non années", a affirmé Ozdil Nami dans un entretien à Nicosie. Chypre est coupée en deux depuis 1974 et l'invasion du tiers nord de l'île méditerranéenne par la Turquie, en réaction à un coup d'Etat nationaliste visant à la rattacher à la Grèce.

Les pourparlers en vue d'une réunification de l'île entre Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs ont repris vendredi, une rencontre satisfaisante de l'avis des deux dirigeants -Nicos Anastasiades et Mustafa Akinci qui a twitté qu'une solution "dans l'année" rendrait tout le monde "heureux". M. Anastasiades est le président de la République de Chypre qui couvre la partie sud de l'île, et qui est reconnue par la communauté internationale. M. Akinci vient d'être élu "président" de la République turque de Chypre nord (RTCN) autoproclamée dans le nord et reconnue seulement par la Turquie.
"Tout le monde a conscience que le problème chypriote est à l'agenda de l'ONU depuis plus d'un demi-siècle, et l'on sent que les gens commencent à se lasser et l'on sent aussi qu'il s'agit de la dernière chance pour trouver une solution. Et ces deux dirigeants sont les bonnes personnes pour ce faire", selon M. Nami.

Concrètement, les deux parties tentent de se mettre d'accord sur des mesures applicables dans les semaines à venir. Les accords de roaming en premier lieu, pour permettre aux Chypriotes de téléphoner du nord vers le sud et vice-versa, puis à plus long terme l'ouverture de nouveaux points de passage -pour l'heure sept- et la possibilité pour les véhicules commerciaux de traverser la ligne verte qui coupe Chypre en deux. Les questions plus complexes comme la restitution des terres ou la réouverture de la ville de Varosha seront discutées ultérieurement, a précisé le négociateur. Mais elles sont peuvent être réglées en quelques mois, selon lui.
M. Nami a assuré en outre que la Turquie, qui contribue à hauteur de près d'un milliard de dollars par an au budget de la RTCN, "a apporté son soutien total à M. Akinci pour aller de l'avant" dans les négociations.

La RTCN, soumise depuis des années à un embargo commercial, dépend financièrement de la Turquie. Et en cas de solution, la partie nord de Chypre le sera moins. "Après une solution, nous ne serons plus isolés. Nous devrons alors engager des réformes conformément à ce que Bruxelles demande. Et je ne suis pas certain que cela sera moins douloureux que ce que la Turquie demande...", a-t-il dit.
Quoiqu'il en soit, tout accord trouvé entre les deux communautés de Chypre doit être soumis à référendum.
En 2004, les Chypriotes-grecs avaient rejeté une solution. Les Chypriotes-turcs, eux, avaient voté à 75% pour le Oui.

Une solution à la division de l'île de Chypre pourrait être possible "en quelques mois", a déclaré samedi à l'AFP le nouveau négociateur en chef chypriote-turc, au lendemain de la reprise officielle des pourparlers de paix.
"Il est toujours très dangereux pour les politiciens de parler d'échéances, mais tout le monde s'accorde à dire qu'avec la volonté politique nécessaire,...