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Liban - Seconde Guerre mondiale

L’anniversaire du 8 mai 1945 : hommage aux anciens combattants d’outre-mer

La pose de la gerbe devant le monument aux morts.


Une cérémonie organisée à l'occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale s'est déroulée hier matin devant le monument aux morts dans le jardin de la Résidence des Pins. Devant une petite centaine de personnes, regroupant Français, Libanais, anciens combattants, militaires et ambassadeurs des ex-nations belligérantes, l'ambassadeur de France Patrice Paoli a rendu un hommage particulier aux soldats d'outre-mer, « dont certains venaient du Liban et de Syrie, engagés lors de la campagne de 1941 ». Des soldats français de la Finul ont également participé aux commémorations.
Quelque 300 000 soldats étrangers ont combattu sous les couleurs de la France entre 1939 et 1945, dont 6 000 Libanais. Cela a été le cas de Kamal Abdel Nour, Khalil Chahine et Maroun Abifadel, tous trois âgés aujourd'hui de plus de 90 ans. Ce dernier, vice-président de l'amicale des anciens combattants, s'est rendu à la cérémonie avec une photocopie de son brevet de parachutiste de l'infanterie de l'air, décerné le 9 janvier 1944. « J'ai été le premier parachutiste libanais. Je me suis engagé après l'appel du général de Gaulle à Beyrouth, se souvient le vieil homme qui compte 120 sauts à son actif. J'ai participé à 5 missions en France. Nous faisions sauter des ponts avec les maquisards. » Quand on lui demande pourquoi il s'est engagé sous le drapeau français, il répond avec évidence : « Dans le temps, le Liban c'était la France. On avait tous reçu une éducation française. »
« La France a toujours été de notre côté », ajoute de son côté Khalil Chahine, engagé volontaire jusque la Libération dans la 3e brigade coloniale. « Je me suis engagé car j'aime la France. J'ai été élevé chez les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul et j'ai étudié l'histoire de France », raconte en souriant le nonagénaire. Il se souvient : « J'ai débarqué le 15 août 1944 à Saint-Tropez, puis nous avons traversé la France jusque Saint-Germain. Après l'armistice, je suis retourné au Liban en passant par l'Algérie et l'Égypte. » Son ami, Kamal Abdel Nour, béret beige sur la tête, arbore fièrement ses trois médailles militaires : croix du combattant, médaille d'outre-mer et celle d'engagé volontaire. C'est à Damas en 1940 qu'il s'enrôle dans l'armée française. Il combattra au côté de ses frères d'armes de la compagnie de Transmission jusqu'en 1944.

Les opérations de déminage à l'honneur

À l'occasion de la commémoration du 8 mai 1945, l'ambassadeur de France Patrice Paoli a remis la médaille d'or de la Défense nationale à Imad Odeimi, ancien directeur du Centre libanais d'action contre les mines (Clam). Fondé le 15 avril 1998, le Centre libanais de lutte antimines est chargé de mettre en œuvre et de coordonner le programme national d'action contre les mines, sous la supervision de l'Autorité libanaise de l'action contre les mines.
Le Clam a initié en août 2013 un projet d'école régionale de déminage humanitaire au Liban (ERDHL), par la mise en place d'un coopérant militaire détaché auprès du Clam, en la personne du colonel Jérôme Morin. « La France apporte son soutien et son expertise au nom de la coopération, mais le projet est libanais », insiste l'officier. L'école aura pour objectif de former des démineurs, des chefs d'équipe ainsi que des chefs de chantier. Quelque 40 stagiaires pourront être accueillis pour des formations de 3 à 5 semaines, répondant aux standards de l'Onu du déminage humanitaire. Actuellement, 35 instructeurs de la future école ont été formés et l'établissement devrait ouvrir ses portes en 2016 à Hammana, selon les progrès dans la construction des infrastructures.

Une cérémonie organisée à l'occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale s'est déroulée hier matin devant le monument aux morts dans le jardin de la Résidence des Pins. Devant une petite centaine de personnes, regroupant Français, Libanais, anciens combattants, militaires et ambassadeurs des ex-nations belligérantes, l'ambassadeur de France Patrice Paoli a rendu...

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