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À La Une - Arabie saoudite

Salmane d'Arabie fait du ministre de l'Intérieur, Mohammad ben Nayef, un nouveau prince héritier

Saoud al-Fayçal remplacé après 40 ans à la tête de la diplomatie saoudienne.

Le nouveau prince héritier, Mohammad ben Nayef (d.) en compagnie du futur prince héritier, Mohammad ben Salmane. AFP PHOTO/SPA/HO

Trois mois après son accession au trône d'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, le roi Salmane a nommé mercredi un nouveau prince héritier et propulsé l'un de ses fils second dans l'ordre de succession, dans le cadre d'un vaste remaniement.

Cette percée de la deuxième génération de la dynastie des al-Saoud s'accompagne par le départ du prince Saoud al-Fayçal, l'inamovible ministre des Affaires étrangères depuis 40 ans, et son remplacement par l'ambassadeur saoudien à Washington Adel al-Jubeir, recruté en dehors de la famille régnante.

Par un décret publié tôt le matin, le souverain saoudien a remplacé son héritier au trône, le prince Moqren, par le ministre de l'Intérieur Mohammad ben Nayef, qui était jusqu'ici deuxième dans l'ordre de succession.
"Nous avons décidé d'accepter sa demande d'être relevé de sa fonction de prince héritier", a indiqué le palais royal. Moqren a aussi été relevé de son poste de vice-Premier ministre.

Le prince Mohammad ben Nayef a été également désigné vice-Premier ministre et conservera ses fonctions de ministre de l'Intérieur, selon le décret. Le prince Moqren, 69 ans, est le plus jeune des 35 fils d'Abdel Aziz, fondateur du royaume saoudien. Il était devenu prince héritier après la mort du roi Abdallah auquel a succédé le 23 janvier dernier le roi Salmane ben Abdel Aziz, 79 ans.

 

(Lire aussi : En Arabie, un mécanisme de succession à géométrie variable)


Une semaine après son intronisation, le nouveau roi avait déjà procédé à un important remaniement gouvernemental, en limogeant notamment deux fils de l'ancien roi Abdallah. Il avait aussi nommé Mohammad ben Nayef futur prince héritier, c'est-à-dire deuxième dans l'ordre de succession après le prince Moqren.

Mercredi, par décret royal, l'un des fils du roi, le prince Mohammad ben Salmane, la trentaine, a été nommé second dans l'ordre de succession au trône. Il conserve par ailleurs ses fonctions de ministre de la Défense et de président du Conseil économique et de développement, un organe de coordination créé par son père.

 

Le prince Mohammad Ben Salmane. AFP PHOTO / HO / MISK

 

Sous la conduite du roi Salmane, l'Arabie saoudite a suivi une politique étrangère plus marquée en prenant le 26 mars la tête d'une coalition arabe qui mène une opération militaire au Yémen pour empêcher une rébellion chiite de prendre le contrôle de l'ensemble du territoire, à la frontière sud du royaume. Cette rébellion est soutenue par l'Iran, rival régional de l'Arabie saoudite, qui redoute que la République islamique étende davantage son influence dans la région. C'est le ministre saoudien de la Défense, le prince Mohamed, qui s'est retrouvé au devant de la scène après le lancement de la campagne aérienne arabe au Yémen fin mars.

 

(Lire aussi : "Salmane s'inscrit dans la continuité. En ce sens, la mort de Abdallah est presque un non événement")

 

Le prince Saoud remplacé

La nomination du prince Mohammad ben Nayef comme héritier du trône devrait aider le nouveau roi à renforcer le contrôle de la branche Soudairi de la famille royale qui avait perdu en influence sous Abdallah.
Le prince Moqren n'avait qu'une position "protocolaire" sous le règne de Salmane, alors que Mohammad ben Salmane, fils du roi, apparaissait de plus en plus comme "l'homme fort d'Arabie saoudite", a indiqué un diplomate occidental.

 

Le prince Saoud Al-Fayçal. REUTERS/Faisal Al Nasser/Files

 

A l'occasion de ce nouveau remaniement, le palais royal a annoncé également que l'actuel ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington, Adel al-Jubeir, était nommé ministre des Affaires étrangères en remplacement du prince Saoud al-Fayçal, qui était en poste depuis 1975. Le prince Saoud, l'un des plus anciens chefs de la diplomatie en fonction dans le monde, est parti à sa demande, pour des raisons de santé, selon le palais royal. Né en 1940, il avait souffert ces dernières années de problèmes à la colonne vertébrale pour lesquels il avait déjà dû se faire opérer aux États-Unis.

Le prince Saoud a été nommé conseiller et envoyé spécial du roi, tout en conservant un rôle de supervision des affaires étrangères. Dans un autre décret, le roi a appelé la population saoudienne à "faire allégeance" dès mercredi aux princes Mohammad ben Nayef et Mohammad ben Salmane.

 

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Trois mois après son accession au trône d'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, le roi Salmane a nommé mercredi un nouveau prince héritier et propulsé l'un de ses fils second dans l'ordre de succession, dans le cadre d'un vaste remaniement.
Cette percée de la deuxième génération de la dynastie des al-Saoud s'accompagne par le départ du prince Saoud...

commentaires (3)

Allâh yésstéronne, ces chïïtes et ces yazidis !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 40, le 30 avril 2015

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Commentaires (3)

  • Allâh yésstéronne, ces chïïtes et ces yazidis !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 40, le 30 avril 2015

  • LE RÉVEIL ARABE !!! DES FAUCONS REMPLACENT LES MODÉRÉS. PLUS DE PROVOCATIONS IRANIENNES SANS RÉPONSE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 39, le 29 avril 2015

  • En général lorsqu'un pays endormi léthargique et apathique , se réveille subitement et se met à bouger dans tous les sens de façon paniquée et anarchique , c'est qu'il y a des choses pas très catholiques ( lol) qui s'y passent . Un journaleux nous disaient que les wahabites ont décidé d'avoir faim lors de l'agression du Yemen , comme si avoir faim pouvait se décréter , mais je pencherai plus pour le commencement de la fin de la dynastie malfaisante des bensaouds annoncée par les forces des résistances a cette alliance sionisto/bensaoud . Mon conseil à cette famille de fainéants bensaouds c'est de surveiller vos arrières , je veux dire vos propres " amis" . Si les "sunnites" frères vous ont tourné le dos pour le Yemen , c'est une pièce rendue à ce que vous avez fait de vos propres frères sunnites palestiniens ! Il serait temps de vous acheter une île en Grèce par exemple , pour y régner entre vous ! Allez ouste !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 42, le 29 avril 2015

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