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Moyen Orient et Monde - Népal

Affamés, les villageois sinistrés implorent d’être évacués

L'aide humanitaire commence à atteindre timidement les villages reculés les plus touchés par le séisme.

Les hôpitaux de Katmandou sont débordés et les médecins sont mobilisés 24h/24 pour soigner les blessés dans des conditions très difficiles. Les morgues, elles, arrivent à saturation. Prakash Mathema/AFP

Des villageois affamés, implorant d'être évacués, ont accouru hier vers les hélicoptères qui ont atteint des zones reculées du Népal quatre jours après le séisme meurtrier. Ainsi, dans le district de Gorkha, l'un des plus sinistrés, des habitants de plusieurs villages se sont précipités les bras tendus vers un hélicoptère de l'armée indienne pour réclamer de l'eau et des vivres. Une journaliste présente à son bord a vu des dizaines de maisons réduites à des tas de bois et de tôle ondulée. Des appareils des forces aériennes de plusieurs autres pays tels que les États-Unis, la Chine et Israël se sont joints aux secours.
« Le sol continue de trembler, cela a encore été le cas ce matin. À chaque fois, nous avons l'impression que nous allons être engloutis, que nous allons mourir. Je veux partir d'ici, raconte une femme dans le village de Lapu. Nous n'avons reçu aucune nourriture depuis le séisme (...) nous n'avons plus rien ici. » Elle a été évacuée peu après.
Auparavant, au cours d'une réunion de crise du cabinet, le Premier ministre népalais Sushil Koirala avait annoncé que le gouvernement allait tenter de faire parvenir de l'aide d'urgence aux localités himalayennes les plus isolées, qui n'avaient jusqu'alors pu compter que sur leurs propres moyens. M. Koirala a par ailleurs décrété trois jours de deuil national.
La catastrophe a fait 5 057 morts, dont 18 alpinistes tués dans l'avalanche monstre de samedi sur l'Everest, et plus de 10 000 blessés au Népal, selon le dernier bilan officiel. Une centaine d'autres personnes sont mortes en Inde et en Chine. En outre hier, à la suite d'une nouvelle avalanche dans la région de Ghodatabela, proche de l'épicentre du tremblement de terre, quelque 250 personnes ont été portées disparues. Un parcours de trekking internationalement connu, celui de Langtang, traverse cette région.

L'Onu se mobilise
Selon l'Onu, près de huit des vingt-huit millions d'habitants du Népal sont affectés par le sinistre, d'une manière ou d'une autre. À cet égard, la patronne des opérations humanitaires des Nations unies, Valerie Amos, se rendra demain dans ce pays. Mme Amos y passera trois jours « pour (...) évaluer la réponse » au séisme. Elle a été précédée à Katmandou par une équipe de l'Onu qui aide à coordonner les secours. Toutefois, sans attendre la visite de Mme Amos, le Programme alimentaire mondial (Pam) a déjà donné son feu vert à une opération d'aide d'urgence d'un coût de 116,5 millions de dollars, consistant à fournir un soutien alimentaire à 1,4 million de personnes ces trois prochains mois. De même, le Fonds central pour les interventions d'urgence (Cerf) de l'Onu s'est engagé à hauteur de 15 millions de dollars, la Norvège de 15,5 millions d'euros, les États-Unis de 10 millions de dollars et le Japon de huit millions.
Parallèlement, les habitants de Katmandou s'agglutinaient hier dans les magasins pour faire des réserves de denrées de base comme le riz et l'huile. Et de longues files d'attente s'étiraient devant les stations-service pour y faire le plein. Des familles entières se ruaient dans des autocars afin de quitter la capitale ravagée, pour se rendre dans leur village d'origine. Ceux contraints de rester ont, de leur côté, passé une troisième nuit dehors sous des tentes de fortune. Le sol ne cesse de trembler et les gens n'osent en conséquence pas rentrer chez eux. Les hôpitaux sont débordés et les médecins sont mobilisés 24h/24 pour soigner les blessés dans des conditions très difficiles. Les morgues, elles, arrivent à saturation. Quant à l'unique aéroport international, sa congestion rend difficile l'arrivée des équipes de secours et du matériel.
(Source : AFP)

Des villageois affamés, implorant d'être évacués, ont accouru hier vers les hélicoptères qui ont atteint des zones reculées du Népal quatre jours après le séisme meurtrier. Ainsi, dans le district de Gorkha, l'un des plus sinistrés, des habitants de plusieurs villages se sont précipités les bras tendus vers un hélicoptère de l'armée indienne pour réclamer de l'eau et...

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