Des dizaines d'habitants du Kesrouan ont répondu à l'appel du président du conseil municipal de Zouk Mikaël, Nouhad Naufal, pour manifester samedi devant la porte principale de la centrale électrique de Zouk. Ce mouvement de protestation a été déclenché par un projet d'agrandissement de la centrale vétuste. Les manifestants ont exprimé leur inquiétude de voir la pollution actuelle décuplée après l'installation de nouveaux groupes électrogènes dotés de onze cheminées supplémentaires. Ils accordent un délai de quinze jours aux autorités avant de recourir à l'escalade si les travaux d'agrandissement se poursuivent.
Dans une conférence de presse tenue avant la manifestation, à laquelle ont assisté les députés du Kesrouan ainsi que d'autres députés et le ministre Sejaan Azzi, Nouhad Naufal a rappelé la longue lutte contre la pollution dégagée par cette centrale, évoquant des chiffres recensés par les hôpitaux de la région sur l'augmentation du nombre de maladies pulmonaires. Il a estimé que deux solutions devaient être envisagées : soit la transformation de la centrale de manière à ce qu'elle fonctionne au gaz, avec installation de filtres, soit son déplacement vers une autre région, moins touristique et moins densément peuplée.
Hier, Électricité du Liban (EDL, qui gère le site) a publié un communiqué dans lequel elle précise que son directeur général « n'a pas été invité à participer à la conférence de presse, contrairement à ce qui a été déclaré ». EDL se dit « désolée que l'office autonome n'ait pas été consulté », assurant que « des efforts ont été fournis depuis 2012 pour traiter la pollution, avec une réduction qui atteint les 90 % pour certains polluants ».
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