Aujourd'hui, 24 avril, est commémorée sainte Marie de sainte Euphrasie, fondatrice de la Congrégation du Bon Pasteur. Née à Noirmoutier-en-l'Île, le 31 juillet 1796, Rose-Virginie Pelletier devient à 18 ans religieuse dans le couvent du Refuge, créé à Tours par saint Jean Eudes, fondateur de l'ordre de Notre-Dame de Charité. À 29 ans, elle est nommée supérieure de ce couvent qu'elle quitte bientôt pour fonder une congrégation autonome à Angers, dite de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur. Tout au long de son apostolat, elle fera la prouesse de créer cent dix maisons de sa congrégation sur les cinq continents.
Vouées, dans la droite ligne de saint Jean Eudes, au soutien des femmes et des enfants blessés par les circonstances de la vie, les religieuses du Bon Pasteur sont réparties, au Liban, en plusieurs maisons et régions, notamment à Sehaïlé, dans le Kesrouan, Btedii (Baalbeck), Hammana (Baabda) et Aïn Aar (Metn). Leur action, dans un pays où elles ne bénéficient que d'une assistance symbolique de la part de l'État, est de plus en plus difficile. Confrontées à un nombre croissant de femmes en difficulté de toutes confessions, battues, prostituées, exploitées dès leur plus jeune âge, les religieuses libanaises du Bon Pasteur luttent avec de bien faibles ressources pour assurer autant leur quotidien que celui de leurs protégées.
Dans une lettre adressée en 1996, à l'occasion du 200e anniversaire de naissance de Rose-Virginie Pelletier, le pape Jean-Paul II évoquait l'importance de cette congrégation : « Annoncer l'amour miséricordieux est le message central qui guidait votre fondatrice dans toutes ses missions auprès des jeunes filles, des femmes, et des familles qui connaissent la détresse spirituelle, morale ou matérielle. Par des relations fondées sur le respect et sur l'amour, peu à peu, les personnes blessées dans leur cœur et dans leur corps retrouvent confiance en elles-mêmes et découvrent la puissance de guérison du Christ Sauveur, car rien n'est impossible à Dieu (...) »
Au bout d'une vie de charisme, de sensibilité et d'action, sainte Marie de sainte Euphrasie meurt d'un cancer à Angers en 1868, le 24 avril, date à laquelle est commémorée sa fête. Elle est canonisée par Pie XII le 2 mai 1940.
F. A. D.
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