Plusieurs voix se sont élevées hier à nouveau pour critiquer l'attitude du Hezbollah à l'égard du conflit yéménite et de l'opération « Tempête de la fermeté » conduite dans ce pays par l'Arabie saoudite pour défendre le pouvoir légitime mis à mal par la milice chiite des houthis.
L'ancien président de la République, Amine Gemayel, a applaudi hier la décision du Conseil de sécurité de l'Onu concernant le Yémen, considérant que cette procédure internationale suivait la bonne voie pour mettre un terme au bain de sang dans le pays. Il a également estimé que l'Onu jouait un rôle-clé, en coopération avec le Conseil de coopération du Golfe et les pays qui veillent sur la sécurité du Yémen. Dans ce contexte, le chef des Kataëb a regretté les campagnes « injustes » lancées contre l'Arabie saoudite et a salué les « relations fraternelles » avec le royaume saoudien qui apporte son aide au Liban ainsi qu'à son armée.
L'ancien chef de l'État s'est en outre opposé, une fois de plus, à l'alignement du Liban sur des axes extérieurs, soulignant que les Libanais devraient « arrêter d'entraîner le pays dans le sillage de la guerre syrienne », cela allant à l'encontre de la politique de distanciation adoptée par le gouvernement et des principes énoncés dans la déclaration de Baabda, et menaçant les intérêts des Libanais qui travaillent dans les pays du Golfe.
De son côté, l'ex-Premier ministre Nagib Mikati a déclaré : « L'histoire de notre relation avec les pays du Golfe, notamment avec l'Arabie saoudite, nous impose de préserver et, même plus, de développer cette relation dans l'intérêt du Liban et des Libanais qui se trouvent dans le monde arabe. » Lui aussi a souligné, à l'occasion de l'inauguration d'une université à Tripoli, que le Liban devrait éviter de s'impliquer dans les conflits régionaux et a invité les détracteurs de l'Arabie saoudite à mettre un terme à leurs « campagnes diffamatoires » vis-à-vis du royaume, qu'il a tenu à remercier pour son aide continue au Liban et à ses institutions.
Samir el-Jisr, député de Tripoli et membre du bloc du Futur, a fait valoir à La Voix du Liban que les attaques du Hezbollah contre l'Arabie saoudite et le courant du Futur ne font que confirmer la position traditionnelle du parti chiite. La position du courant du Futur à l'égard de l'Arabie saoudite et des autres États du Golfe est claire, selon lui. « Nous ne pouvons être ingrats vis-à-vis de l'Arabie saoudite et nous ne pouvons pas sacrifier nos fils qui vivent dans le Golfe », a-t-il lancé.
« Le parti iranien est devenu fou »
Son collègue de Beyrouth, Ammar Houri, a estimé pour sa part sur Radio-Orient que les commentaires du Hezbollah au sujet de l'opération «Tempête de la fermeté » au Yémen mettent l'Iran dans « une situation embarrassante » face à l'Onu et aux pays arabes. Il a reproché au Hezbollah de ne prendre en considération les intérêts ni des Libanais qui se trouvent au Liban ni de ceux qui se trouvent pour des raisons économiques dans les pays du Golfe.
Ahmad Hariri, secrétaire général du courant du Futur, a assuré, dans un discours au Akkar, que l'opération arabe au Yémen sera « le prélude à d'autres "Tempêtes de la fermeté" qui mettront fin à l'extrémisme iranien » dans le monde arabe.
De son côté, Mohammad Kabbara, autre député de Tripoli, a noté dans un communiqué que « le Hezbollah verse des larmes de crocodile sur le Yémen alors qu'il pleure pas ses propres enfants qu'il envoie périr au Yémen, en Irak et en Syrie ». M. Kabbara rejette ute initiative iranienne de compromis au Yémen, estimant que le seul compromis possible est la résolution prise par le Conseil de sécurité des Nations unies, laquelle s'est concrétisée, selon lui, par la « Tempête de la fermeté » qui « mettra un terme au soulèvement des houthis ». « Le parti iranien est devenu fou et donc sa fin sera probablement le suicide », conclut-il.
Enfin, Ahmad el-Assaad, chef de l'Option libanaise, a prévenu que toute escalade qu'entreprendrait le Hezbollah lors du rassemblement de soutien aux houthis et contre l'Arabie saoudite; qu'il organise aujourd'hui dans la banlieue sud, « portera atteinte au Liban ainsi qu'à ses relations avec le monde arabe, et à des milliers de familles libanaises vivant dans le royaume saoudien et dans les pays du Golfe ».
S'adressant au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à travers le site de l'Option libanaise, Ahmad el-Assaad lui demande de laisser le Yémen à l'écart et de ne pas importer ses conflits sur la scène libanaise. « Si le Hezbollah a prétexté de la défense des sanctuaires chiites afin de justifier son ingérence dans la guerre syrienne, il ne pourra pas faire de même au Yémen, où la vérité éclatera et révélera les vraies intentions du Hezb, qui agit dans une logique d'exécution des ordres iraniens », écrit-il.
commentaires (4)
L'Iran est imperialiste et utilise le hzb le Hamas et les houthis pour mettre en application son hégémonie sur le monde arabe !! Détromper vous messieurs les iranien et vos suppôt le Liban demeurera ARABE ET RESTERA SOUS INFLUANCE ARABE JUSTE A RELIRE L'HISTOIRE BIEN QUE LIBAN AIT ÉTÉ CONQUIS PENDANT 400 ans puis est revenu dans le giron arabe !!
Bery tus
16 h 55, le 17 avril 2015