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Moyen Orient et Monde - Yémen

En pleine tourmente, Riyad et Le Caire annoncent des manœuvres militaires sur le sol saoudien

Sanaa est privée d'électricité depuis trois jours et les produits alimentaires sont rares ou hors de prix.

Des membres de l’armée séparatiste du Sud, fidèles au président Hadi, hier à Aden. Saleh al-Obeidi/AFP

L'Arabie saoudite et l'Égypte, les deux piliers de la coalition contre les rebelles chiites au Yémen, ont annoncé hier leur intention d'organiser de grandes manœuvres militaires sur le sol saoudien, trois semaines après le début des frappes au Yémen. Y participeront « une force arabe comprenant des troupes égyptiennes, saoudiennes et des États du Golfe », a annoncé la présidence égyptienne. Durant sa rencontre mardi avec le ministre saoudien de la Défense, Mohammad ben Salmane ben Abdel Aziz, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a répété que « la sécurité dans le golfe Arabique constitue une ligne rouge pour l'Égypte et est partie intégrante de sa propre sécurité nationale, en particulier en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb », qui sépare l'Afrique de la péninsule Arabique.
En outre, la coalition a été renforcée diplomatiquement par l'adoption mardi par le Conseil de sécurité de l'Onu d'une résolution sommant les rebelles houthis de se retirer des régions qu'ils ont conquises depuis septembre 2014, y compris la capitale Sanaa. Curieusement, les houthis n'avaient pas formellement réagi hier à cette décision, leur chaîne de télévision se contentant d'afficher à l'écran qu'il s'agissait d'un « crime contre le Yémen ». Cette chaîne a appelé à des défilés à Sanaa pour dénoncer la résolution, mais peu de manifestants se sont rassemblés devant les bureaux de l'Onu, selon un correspondant de l'AFP.
Côté iranien, le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif a assuré mercredi que son pays userait de toute son influence pour parvenir à un accord de paix au Yémen. Au lendemain de la présentation par Téhéran d'un plan de paix en quatre points, Mohammad Javad Zarif a estimé qu'il faut « commencer par le commencement, en mettant fin à ces bombardements et à ce bain de sang pour éviter qu'el-Qaëda ne tire avantage de cette situation épouvantable ».

Pas d'électricité
Au 21e jour des raids, les avions de la coalition ont visé un ensemble de bâtiments de l'administration provinciale de Saada, fief des houthis, selon des habitants. Ils ont aussi frappé des positions rebelles à Aden, la capitale du Sud. Dans cette cité portuaire, les affrontements se poursuivaient entre les houthis aux fidèles du président Abd Rabbo Mansour Hadi, faisant sept morts dont trois civils, selon des sources médicales. Les combats ont aussi touché Taaz, la grande ville du Sud-Ouest, où des officiers pro-Hadi ont déploré la perte de trois des leurs et affirmé avoir tué une vingtaine de houthis. Et dans la province de Daleh, au nord de Aden, les pro-Hadi ont affirmé avoir tué 16 houthis dans des embuscades et des échanges de tirs.
Alors que les violences ont fait depuis le 19 mars des centaines de morts au Yémen, dont un grand nombre de civils selon l'Onu, la situation humanitaire continue à empirer, notamment à Sanaa, sans électricité depuis trois jours et où les produits alimentaires se font rares ou sont hors de prix, selon des habitants.
Enfin, le président du Parlement turc Cemil Ciçek a annoncé hier que son pays souhaitait l'organisation à Istanbul ou à Riyad d'une conférence internationale pour la paix au Yémen, qui regrouperait toutes les parties.

(Source : AFP)

L'Arabie saoudite et l'Égypte, les deux piliers de la coalition contre les rebelles chiites au Yémen, ont annoncé hier leur intention d'organiser de grandes manœuvres militaires sur le sol saoudien, trois semaines après le début des frappes au Yémen. Y participeront « une force arabe comprenant des troupes égyptiennes, saoudiennes et des États du Golfe », a annoncé la...

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