Rechercher
Rechercher

Liban - Les archives racontent...

Au Musée Sursock La Comédie humaine de Rodin

Dans L'Orient du 15 avril 1964

Au cours du vernissage, un groupe de visiteurs devant « Eve » dans les jardins du musée Sursock.

Les sophistes prouvaient le mouvement en marchant... Rodin les bat sur leur propre terrain : ses statues sont de vivantes incarnations de la mobilité. Les superbes « mobiles » de Rodin ont envahi jardins, salon, couloirs du musée Sursock. Ils se sont attribué la lumière et l'espace – bref, le génie du lieu – et ont commencé silencieusement d'exister.
C'est en effet de vie, de chair et de sang qu'il faudrait parler, en errant parmi les bronzes ou les plâtres. « Le Penseur », « L'Âge d'airain », « L'Éternel printemps » ruissellent de présence. (...) Il est peu de dire qu'il est allé le plus qu'il le pouvait dans la restitution fidèle d'une « geste » essentielle : son honneur est d'avoir prêché le faux pour avoir le vrai, accentuant une courbe ici, une saillie là, exagérant le relief d'un muscle ou la tension d'une main. Il nous ramène à la seule vraie réalité : celle de l'expression. Aussi mettra-t-il son art au service de l'énergie, qui n'est pas seulement dans le geste, mais vibre à chaque fragment de surface, dont la totalité assemblée crée la dynamique de l'œuvre.

Les sophistes prouvaient le mouvement en marchant... Rodin les bat sur leur propre terrain : ses statues sont de vivantes incarnations de la mobilité. Les superbes « mobiles » de Rodin ont envahi jardins, salon, couloirs du musée Sursock. Ils se sont attribué la lumière et l'espace – bref, le génie du lieu – et ont commencé silencieusement d'exister.C'est en effet de vie, de chair...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut