Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Ferry naufragé en Corée du Sud: des proches des victimes affrontent la police

Des proches de passagers décédés dans le naufrage d'un ferry sud-coréen en 2014 ont affronté des policiers samedi à Séoul, lors d'une manifestation pour réclamer une enquête indépendante sur la catastrophe qui avaient fait 304 morts.

Des centaines de manifestants qui entendaient marcher vers la Maison Bleue, résidence de la présidente Park Geun-Hye, en ont été empêchés par des policiers anti-émeutes qui en barraient les accès.
"N'arrêtez pas cette marche pacifique", scandaient les manifestants, dont certains portaient des pancartes avec le slogan "Sauvez la vérité", pendant que les premiers rangs du cortège affrontaient la police.

Auparavant, quelque 2.000 personnes s'étaient rassemblées pour écouter des discours de proches de victimes, accusant le gouvernement d'entraver l'enquête sur le naufrage survenu il y aura un an jeudi.
Surchargé, ce ferry de 6.825 tonnes avait coulé au large de l'île méridionale de Jingo le 16 avril 2014, avec 476 passagers et membres d'équipage à bord. Sur les 304 morts, 250 étaient des lycéens du même établissement à Ansan.

Le 2 avril dernier, une cinquantaine de pères et mères de passagers décédés s'étaient rasé la tête en public à Séoul en signe de deuil.

Les familles ont manifesté à plusieurs reprises au cours de l'année écoulée, réclamant une rencontre avec la présidente et l'exhortant à tenir sa promesse de poursuivre la recherche des corps toujours disparus.
L'enquête a mis en évidence une combinaison de facteurs expliquant la catastrophe, de la surcharge du navire à l'incompétence de l'équipage, en passant par des travaux d'agrandissement illégaux qui ont affaibli sa flottabilité. A la suite du désastre, la présidente avait promis une refonte complète des règles de sécurité en vigueur dans le pays.

La lenteur des secours a également été mise en cause, de même que leur manque de coordination.
Après des mois de querelles politiques, le Parlement sud-coréen a voté en novembre dernier la constitution d'une commission d'enquête indépendante sur le naufrage du Sewol.
Mais les familles des passagers décédés ou disparus accusent le gouvernement de chercher à influencer les travaux de cette commission en décidant des postes-clés.

Le capitaine du ferry Lee Joon-Seok a été condamné en novembre dernier à 36 ans de réclusion pour plusieurs manquements graves à ses devoirs d'officier. Trois autres gradés ont été condamnés à des peines allant de 15 à 30 ans de réclusion.

Des proches de passagers décédés dans le naufrage d'un ferry sud-coréen en 2014 ont affronté des policiers samedi à Séoul, lors d'une manifestation pour réclamer une enquête indépendante sur la catastrophe qui avaient fait 304 morts.Des centaines de manifestants qui entendaient marcher vers la Maison Bleue, résidence de la présidente Park Geun-Hye, en ont été empêchés par des...