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Campus - Libre cours

Désirée Najm, docteure en structures et matériaux de l’Université Paris-Est

Nombreux sont les anciens doctorants qui, lorsqu'ils évoquent leur expérience de thésards, s'attardent longuement sur les difficultés et les obstacles qui ont entravé leur chemin. Ce n'est pas le cas de Désirée Najm. Pour la jeune ingénieure qui vient de soutenir avec succès sa thèse de doctorat à l'Université Paris-Est, le plus important, c'est de garder les yeux rivés sur l'objectif. Et c'est d'une voix douce et posée, avec des mots précis laissant entrevoir sa détermination et son sens de l'engagement, qu'elle raconte son parcours académique qui l'a menée de l'École supérieur des ingénieurs de Beyrouth (Esib) où elle a complété, à l'âge de 22 ans, un master recherche option structures et mécanique des sols, à l'Université Paris-Est où elle a réussi à achever, en trois ans, sa thèse sur la surveillance de santé des structures mécaniques.

Une passion pour les mathématiques
La jeune fille, originaire de Beyrouth, a effectué ses études scolaires au Collège du Sacré-Cœur de Gemmayzé. En 2004, elle décroche son baccalauréat série scientifique. « Après la terminale, j'ai hésité un peu avant de choisir ma filière », confie-t-elle. Une incertitude qui ne dure pas longtemps. La jeune étudiante, passionnée par les mathématiques, opte pour des études en génie civil, option bâtiments et ingénierie de l'entreprise. Formation qu'elle poursuit à l'USJ.
Ambitieuse, déterminée et méthodique, Désirée complète un master recherche alors qu'elle est en 5e année de diplôme. « J'avais des cours toute la journée et des projets à rendre. Mais ça s'est bien passé », se souvient-elle. Sa recette ? Bien hiérarchiser ses priorités et organiser son temps avec efficacité.
Après l'obtention de son master, la jeune ingénieure décide d'intégrer le marché du travail. « J'ai travaillé pendant deux ans dans une société internationale d'ingénierie et d'architecture », précise-t-elle. Une expérience édifiante pour Désirée qui découvre d'autres aspects de ce domaine qu'elle n'avait pas vus à la fac. « J'ai travaillé sur de gros projets de travaux publics tels que la construction de ponts et cela dans le cadre d'un vaste projet de trains à grande vitesse en Arabie saoudite », raconte-t-elle.
Bien qu'elle fut très réussie, la jeune femme ne prolonge pas son expérience professionnelle. « J'avais dès le début l'intention de poursuivre une thèse », confie-t-elle. Et d'ajouter : « Mon expérience sur le terrain était indispensable pour moi pour mieux cerner ce domaine. D'un autre côté, durant ces deux années, j'ai gagné en maturité. Cela m'a préparée pour me lancer dans une thèse et la compléter en trois ans. »
Et c'est grâce à une bourse conjointe de l'Université Paris-Est et du Conseil national de la recherche scientifique du Liban que l'ambitieuse jeune ingénieure entame une thèse sur le thème : « Quels capteurs de vibrations pour la surveillance de santé des structures mécaniques ? » Une recherche dirigée par le professeur Pierre Argoul de Paris-Est et codirigée par les professeurs Wassim Raphael et Fouad Kaddah de l'USJ. « Ma thèse a pour objectif de définir les principes et les approches d'une mise en œuvre pratique des capteurs de vibrations pour l'évaluation dynamique des structures, notamment la détection d'endommagements. L'idée générale est d'étudier les combinaisons instrumentation/méthode de détection », explique Désirée qui a dû se former sur un nouveau logiciel pour pouvoir compléter la partie numérique de sa thèse. Et de préciser : « C'est une étude expérimentale. J'ai mené mes essais expérimentaux à Paris-Est dans des laboratoires très bien équipés. »
Aujourd'hui, de retour au pays du Cèdre et déterminée à y rester, la brillante jeune docteure en structures et matériaux espère trouver un poste d'enseignant ou d'enseignant-chercheur et partager ses acquis et son savoir avec de jeunes ingénieurs en devenir.

Nombreux sont les anciens doctorants qui, lorsqu'ils évoquent leur expérience de thésards, s'attardent longuement sur les difficultés et les obstacles qui ont entravé leur chemin. Ce n'est pas le cas de Désirée Najm. Pour la jeune ingénieure qui vient de soutenir avec succès sa thèse de doctorat à l'Université Paris-Est, le plus important, c'est de garder les yeux rivés sur...
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