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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

La Turquie et l’Iran d’accord pour arrêter la guerre au Yémen

Erdogan à Téhéran, malgré les dernières tensions entre les deux voisins.

Le visage fermé, le président turc Recep Tayyip Erdogan a serré la main de son homologue iranien Hassan Rohani qui l’a accueilli hier à Téhéran, alors que les deux pays se sont mutuellement critiqués récemment sur leurs politiques respectives dans la région. Atta Kenare/AFP

La Turquie et l'Iran sont d'accord pour arrêter la guerre au Yémen et encourager une solution politique, a déclaré hier le président iranien Hassan Rohani après un entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan en visite à Téhéran.
« Nous avons parlé de l'Irak, de la Syrie, de la Palestine (...). Nous avons eu une plus longue discussion à propos du Yémen. Nous pensons tous deux qu'on doit voir le plus rapidement possible la fin de la guerre, qu'un cessez-le-feu complet soit instauré et que les attaques cessent » contre le Yémen, a déclaré M. Rohani, dans une déclaration commune diffusée par la télévision d'État. « Nous sommes d'accord sur le fait que l'instabilité, l'insécurité et la guerre doivent cesser dans toute la région », a ajouté le président iranien.
L'Iran, qui soutient les rebelles houthis au Yémen, a condamné les frappes de la coalition arabe menées par l'Arabie saoudite. La Turquie ne participe pas militairement à l'opération mais a envoyé une mission de formation militaire et a évoqué un partage des renseignements avec la coalition.
De son côté, le président Erdogan a évité d'évoquer le sujet lors de cette déclaration à la presse. Le président turc islamo-conservateur avait dénoncé fin mars ce qu'il a appelé la volonté de « domination » de l'Iran au Yémen, appelant Téhéran à « retirer toutes ses forces du Yémen, de la Syrie et de l'Irak ». Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait alors accusé Ankara d'alimenter l'instabilité au Moyen-Orient. Des journaux et députés conservateurs iraniens ont pour leur part dénoncé les « insultes » de M. Erdogan, demandant l'annulation de cette visite.
La Turquie et l'Iran s'opposent également sur la Syrie. Téhéran est le principal allié régional du président Bachar el-Assad alors qu'Ankara soutient la rébellion.
Plusieurs ministres accompagnent M. Erdogan, qui a également été reçu par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
Malgré ces tensions, les deux pays voisins veulent renforcer leurs relations commerciales et économiques pour atteindre 30 milliards de dollars en 2015. M. Erdogan a toutefois affirmé que le commerce bilatéral était actuellement défavorable à la Turquie puisque « l'Iran exporte 10 milliards de dollars et importe seulement 4 milliards de produits turcs ». Il a également souhaité que les échanges commerciaux soient libellés « dans les monnaies des deux pays » et non plus en dollars ou en euros afin de ne pas « rester sous la pression » de la valeur de ces deux devises. Mais il a demandé une baisse du prix du gaz acheté à l'Iran. « Le gaz que nous achetons à l'Iran est le plus cher. Si le prix baisse, nous pourrons en acheter plus », a déclaré M. Erdogan, ajoutant : « C'est ce que doit faire un pays ami. » Lors de cette visite, huit documents de travail, notamment dans les domaines des transports, des douanes, de l'industrie et de la santé, ont aussi été signés.
(Source : AFP)

La Turquie et l'Iran sont d'accord pour arrêter la guerre au Yémen et encourager une solution politique, a déclaré hier le président iranien Hassan Rohani après un entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan en visite à Téhéran.« Nous avons parlé de l'Irak, de la Syrie, de la Palestine (...). Nous avons eu une plus longue discussion à propos du Yémen. Nous pensons tous...

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