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Moyen Orient et Monde - Yémen

Les houthis sommés de déposer les armes

Près de 100 personnes ont été tuées à Aden en quatre jours, alors que la coalition arabe continue de viser les infrastructures des rebelles chiites.

Des houthis ont manifesté hier à Taëz contre les frappes de la coalition menée par l’Arabie saoudite. Photo AFP

La Ligue arabe a averti hier que les frappes aériennes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contre les rebelles chiites au Yémen se poursuivraient jusqu'à ce qu'ils déposent les armes.
Au quatrième jour de cette campagne, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a affirmé que les raids continueraient « jusqu'à ce que la milice (chiite) des houthis se retire et dépose les armes », s'exprimant au dernier jour d'un sommet arabe à Charm el-Cheikh, en Égypte. Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Riad Yassine, a pour sa part également affirmé à Charm el-Cheikh qu'il n'y aurait pas « de dialogue (avec les rebelles), tant que le gouvernement légitime n'aura pas regagné le contrôle de tout le territoire yéménite ». Rappelons que les houthis menaçaient sérieusement ces derniers jours Aden, la grande ville du Sud où s'était réfugié le président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a participé au sommet de la Ligue arabe.

Combats à Aden
D'ailleurs, des combats nocturnes entre pro et anti-houthis y ont notamment fait hier au moins 20 morts, portant le bilan des violences depuis jeudi à près de 100 morts. Au nord-est de Aden, dans la province de Chabwa, au moins 38 personnes ont été tuées dans des combats opposant des tribus sunnites aux rebelles chiites et leurs alliés à Nuqub, près de la région pétrolière d'Usaylan, selon des sources tribales et des services de sécurité. Des tribus sunnites de la province d'Abyane, plus au nord, ont en outre envoyé des renforts aux tribus à Chabwa, selon les sources tribales. Et dans les airs, les avions de la coalition ont pris pour cibles, pour la quatrième nuit consécutive, des positions des houthis et de leurs alliés. Outre l'aéroport de Sanaa, ils ont bombardé à Soubaha, dans l'ouest de la capitale, le QG de la garde républicaine, alliée aux houthis, tuant quinze soldats, a indiqué à l'AFP une source militaire. La garde républicaine est, dans sa grande majorité, restée fidèle à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.
À Hodeida, ville portuaire de l'Ouest contrôlée par les houthis, les avions de la coalition ont visé une base aérienne, selon des témoins. Les « opérations de la coalition contre les miliciens chiites vont s'accentuer au cours des prochains jours », a déclaré le porte-parole de la coalition, le général saoudien Ahmad Assiri. « Ils n'auront plus aucun lieu sûr », a-t-il prévenu lors de son point de presse quotidien.
Des responsables diplomatiques du Golfe ont de leur côté affirmé que la campagne militaire de la coalition pourrait durer jusqu'à six mois, ajoutant s'attendre à des représailles iraniennes sous forme d'actes de déstabilisation. L'Iran n'a jamais confirmé aider les rebelles chiites yéménites, mais a dénoncé la campagne aérienne arabe.
En attendant, des centaines d'employés de l'Onu et d'entreprises étrangères ont été évacués au cours du week-end par voie aérienne depuis Sanaa. Le général Assiri a fait état hier de « l'évacuation de quelque 500 Pakistanais » depuis le port de Hodeida, sur la mer Rouge. L'Inde a déclaré de son côté avoir reçu l'autorisation d'organiser des vols depuis Sanaa pour évacuer ses quelque 4 000 ressortissants du Yémen.

La Ligue arabe a averti hier que les frappes aériennes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contre les rebelles chiites au Yémen se poursuivraient jusqu'à ce qu'ils déposent les armes.Au quatrième jour de cette campagne, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a affirmé que les raids continueraient « jusqu'à ce que la milice (chiite) des houthis...

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