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Liban - liban

Le grand chancelier de la Légion d’honneur : Paris et Beyrouth liés par les armes et par l’histoire

Le président d’honneur de la SMLH, l’ancien ministre Michel Eddé, en compagnie du général Georgelin.

La Société des membres de la Légion d'honneur au Liban (SMLH) a organisé à l'ATCL de Kaslik sa cérémonie annuelle en hommage aux anciens combattants de l'armée française résidant au Liban. Le grand chancelier de la Légion d'honneur française, le général d'armée Jean-Louis Georgelin, a effectué à cette occasion, à la fin de la semaine dernière, une visite à Beyrouth au cours de laquelle il a été notamment reçu par le Premier ministre Tammam Salam.

Étaient présents à la cérémonie de Kaslik l'ambassadeur de France, Patrice Paoli, le ministre de l'Information Ramzi Jreige, Mme Christiane Kammermann, membre du Sénat français, le président d'honneur de la Société des membres de la Légion d'honneur au Liban, l'ancien ministre Michel Eddé, le président de la SMLH, l'ancien ministre cheikh Michel el-Khoury, l'évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, le président de la Ligue maronite, l'émir Samir Abillama, le brigadier Saad Jundi, représentant le commandant de l'armée, le général Jean Kahwagi, le colonel Johny Dagher, représentant le directeur général des FSI, le président des anciens des forces armées, le brigadier Mahmoud Tay Abou Dargham, ainsi que des officiers supérieurs de la Finul et les responsables de la SMLH.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président de la SMLH, cheikh Michel el-Khoury, a dressé un tableau des relations entre la France et le Liban durant l'époque contemporaine.
L'ambassadeur de France, Patrice Paoli, a également mis l'accent sur la solidité des liens entre la France et le Liban, évoquant dans ce cadre le rôle joué par son pays pour venir en aide au Liban dans tous les domaines, plus particulièrement à l'ombre des circonstances difficiles auxquelles est confronté le pays du Cèdre du fait des guerres qui ébranlent la région. M. Paoli a relevé sur ce plan que l'aide française se poursuit, notamment en ce qui concerne le renforcement de l'armée. Il a précisé à ce propos que la première partie de l'équipement militaire, financé par le don saoudien, sera très prochainement livrée à la troupe.


(Lire aussi : Michel el-Khoury : L'amitié entre la France et le Liban est palpable dans mille et un aspects de la vie)

 

Le général Georgelin
Prenant à son tour la parole, le général Jean-Louis Georgelin a déclaré : « La France et le Liban sont liés par les armes depuis un siècle (j'en reste ici à l'époque contemporaine, je ne remonte pas aux croisades). On sait en effet que certains soldats libanais ont servi pendant la Première Guerre mondiale avec les Français contre l'Empire ottoman, puis côte à côte pendant le mandat de protectorat qu'exerça la France; ensuite pendant la Seconde Guerre mondiale, puis lors des guerres d'Indochine et d'Algérie ; aujourd'hui encore dans les rangs de la Finul dont je salue le chef d'état-major, le général Hautecloque. »

Et d'ajouter : « La période actuelle de commémorations de la libération de la France nous invite à exprimer particulièrement notre reconnaissance à ceux qui se sont battus et ont donné leur vie pour cette cause. Je voudrais ici saluer notamment la mémoire du général Catroux, pour deux raisons. On sait en premier lieu qu'il fut haut-commissaire au Levant pendant la Seconde Guerre mondiale après avoir fait partie de la Mission française de cette région. C'est en tant que tel qu'il proclama l'indépendance du Liban. En second lieu – et c'est un fait sans doute moins connu – le général Catroux fut grand chancelier de la Légion d'honneur pendant 15 ans. Il eut une importance considérable sur les distinctions françaises car c'est lui qui incita le général de Gaulle à la fin des années 1950 à une grande réforme qui déboucha notamment sur le code de la Légion d'honneur qui régit l'ordre aujourd'hui et sur la création de l'ordre national du Mérite. »

« J'ai dit tout à l'heure que la France et le Liban étaient liés par les armes et par l'histoire. Venons-en à notre époque. J'ai procédé à l'analyse des Libanais décorés de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite depuis 20 ans. Ils sont au nombre de 178 : 51 sont hauts fonctionnaires ou élus, 29 sont officiers, 19 sont diplomates, 36 appartiennent au milieu des affaires, 16 à celui de la santé et de l'humanitaire, 9 sont des religieux, 18 sont universitaires ou appartiennent au milieu de la culture. Ces quelques chiffres illustrent la diversité d'activité des décorés libanais et par là même la multiplicité des relations que nous entretenons au plus haut niveau de nos États, dans la défense et la sécurité, mais aussi par notre coopération économique, nos liens culturels, par la francophilie et la francophonie des Libanais, à laquelle vous contribuez grandement Monsieur le Ministre Eddé. »

 

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