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Culture

Swinguer, en hommage à la Môme

L’accordéontiste Richard Galliano.

Au menu de la soirée de dimanche au Bustan, du swing et de la nostalgie, avec l'hommage que rendent à Piaf l'accordéoniste Richard Galliano et le guitariste jazz Sylvain Luc. Le duo revisite le répertoire de la grande dame de la chanson française en développant des improvisations sur quelques-uns de ses thèmes musicaux les plus célèbres. Trois questions pour en savoir plus.

Une rapide présentation des univers de l'un et de l'autre ?

Sylvain Luc: «Richard Galliano est sans conteste un des plus grands accordéonistes au monde, si ce n'est le plus grand. Il a apporté un souffle nouveau en tant que compositeur, développant une technique résolument moderne au service de sa sensibilité. Grand interprète d'Astor Piazolla, devenu un ami, c'est à l'instigation de ce dernier qu'il crée le new musette. Il a surtout été l'un des premiers accordéonistes français à s'intéresser au jazz. Il a, entre autres, collaboré avec le légendaire Chet Baker et avec Claude Nougaro durant de longues années. Cela sans compter ses nombreux prix et autres Victoires de la musique.»
Richard Galliano: «Sylvain Luc est le guitariste contemporain le plus original. Il a repoussé les limites de l'instrument. C'est un musicien étonnant qui met surtout l'improvisation et l'interprétation personnelle à l'honneur. Couronné d'une Victoire de la musique en 2003 comme meilleur artiste jazz, il a également travaillé avec les plus grands, de Catherine Lara à Jacques Higelin, en passant par Manu Katché.»

Qu'est-ce qui vous a amené à réaliser ce projet ensemble?

R.G.: «C'est une idée qui me trottait en tête depuis longtemps déjà. À un moment donné, il devient évident que le moment est venu. D'autant qu'Édith Piaf aurait eu 100 ans cette année. Étrangement, c'est dans le nord du Brésil que le déclic m'est venu l'an dernier. En écoutant des musiciens jouer du forro, leur musique traditionnelle, je me suis dit que c'était vraiment dommage de ne pas reprendre le formidable patrimoine musical de notre pays. J'ai appelé Sylvain avec qui j'avais travaillé il y a plus de 20 ans. Il a répondu présent. On a choisi simplement quelques titres qu'on aimait. Et on y est allé spontanément. »
S.L.: «J'ai tout de suite été séduit par l'idée. Nous avons choisi le répertoire et afin de préserver la fraîcheur de l'interprétation, c'est directement en studio que nous avons abordé chaque titre. On a enregistré en août 2014 un album acoustique à l'ancienne, intitulé La Vie en rose. Cela nous a permis de nous retrouver, enfin, sur un projet musical commun, auquel on pouvait apporter nos différentes influences et expériences nourries, entre autres, de musiques du monde.»

N'est-ce pas un défi que d'arriver à retransmettre l'émotion du répertoire de Piaf sans sa voix ni ses mots?

R.G.: «Le danger quand on est chanteur et qu'on reprend les chansons de Piaf, de Barbara, de Nougaro ou de Léo Ferré, c'est la comparaison par rapport à la voix d'origine. Tandis que nous, en tant que musiciens, nous avons une plus grande liberté. Nous souhaitions mettre en valeur le côté musical des chansons de Piaf. Surtout les compositions de Marguerite Monnot.»
S.L.: «C'est sûr ! Mais les chansons de Piaf sont dans toutes les mémoires. La simple évocation de leurs mélodies fait resurgir instantanément leur émotion. C'est pour cela que nous avons pris le parti de rester au plus proche du texte musical, tout en l'enrichissant de nos différentes influences. »

Z. Z.

Au menu de la soirée de dimanche au Bustan, du swing et de la nostalgie, avec l'hommage que rendent à Piaf l'accordéoniste Richard Galliano et le guitariste jazz Sylvain Luc. Le duo revisite le répertoire de la grande dame de la chanson française en développant des improvisations sur quelques-uns de ses thèmes musicaux les plus célèbres. Trois questions pour en savoir...

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