L'ancien ministre libanais Fayçal Karamé a organisé jeudi à son domicile une rencontre entre plusieurs dirigeants des quartiers respectivement sunnite et alaouite de Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen, à Tripoli, afin de sceller une réconciliation entre leurs habitants.
"Les affrontements entre Jabal Mohsen et Bab el-Tebbané sont futiles. Ils n'ont rien à voir avec Tripoli ou même le Liban, a estimé le leader sunnite. Notre seul erreur, c'est d'avoir tardé à les stopper. Mais nous n'avons jamais cessé de tenter de rapprocher les opinions divergentes".
Des affrontements se sont produits de manière récurrente entre Bab al Tebbané et Jabal Mohsen au cours des dernières années, mais les deux quartiers ont récemment fait entendre leur ras-le-bol face aux tensions interconfessionnelles permanentes, alors qu'un plan de sécurité était mis en œuvre par l'armée libanaise dans la ville. Les habitants, esquintés par les années de violence, ont souvent pointé du doigt les dirigeants politiques, les accusant d’entretenir l'instabilité et de ne pas assez investir au niveau de l'infrastructure. L'assassinat il y a quelques jours de Badr Eid, frère d'un dirigeant alaouite de Jabal Mohsen, avait fait craindre une escalade de la violence à Tripoli. Mais les responsables de la ville ont vite fait de calmer la situation.
"J'appelle les dirigeants de Jabal Mohsen et Bab el-Tebbané à œuvrer en faveur d'une réconciliation réelle, a ajouté M. Karamé. Je suis conscient qu'ils sont en faveur d'une telle démarche. Tout ce que nous demandons, c'est le respect de la diversité politique, comme c'est le cas ailleurs dans le pays".
"Les affrontements entre Jabal Mohsen et Bab el-Tebbané sont futiles. Ils n'ont rien à voir avec Tripoli ou même le...
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