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Liban

Baptiser à Beyrouth parce que les villages de Hassaké sont désormais vides...

Gladys dans sa robe de baptême toute de croix brodée.

Des « brikhamadokho » (félicitations en araméen) et des youyous. C'est ainsi que l'on célèbre la fin d'un baptême dans la communauté assyrienne.
Gladys a tout juste cinq mois, elle est arrivée la semaine dernière de Hassaké, son père a décidé de braver toutes les difficultés et de venir au Liban pour la faire baptiser. Originaire de Tell Tal, un village du Khabour, la famille vivait depuis plusieurs mois dans la ville de Hassaké, où le jeune père travaillait dans une banque. Le village comptait exactement cinquante-trois maisons et, dimanche dernier, nombre de ses habitants, des parents de la famille de la petite Gladys, étaient venus à l'église Saint-Georges des assyriens, dans le quartier de la communauté à Sed el-Bauchrieh. Depuis le début de la guerre en Syrie, des familles entières de ce village, à l'instar d'autres localités assyriennes sur les rives du Khabour, sont venues se réfugier au Liban.
Le père de la petite Gladys raconte : « Cela faisait un an que je n'avais pas vu mon père et ma mère, installés au Liban depuis deux ans. Je suis venu faire baptiser ma fille à Beyrouth pour les voir. Ils ne peuvent plus venir en Syrie et il n'y a plus personne au village. Dans la localité de Hassaké, je n'ai plus aucun proche, tout le monde a fui vers le Liban. Et je veux que les miens soient présents au baptême de ma fille aînée. Mon père et ma mère partiront à la fin de la semaine en Australie. Ils rejoindront mes frères là-bas. À leur arrivée au Liban, ils avaient postulé pour une demande d'asile en Australie auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés », explique-t-il.
Le baptême de Gladys constituait donc le dernier rassemblement de la famille. Le jeune papa restera quelques semaines au Liban, le temps de fermer la maison que ses parents avaient louée. Il ne retournera plus dans son village de Tell Tal ou dans la ville de Hassaké. Il exercera le même métier dans un endroit plus sûr en Syrie. Nul ne sait quand la famille, les parents et les anciens voisins seront à nouveau rassemblés.

Pat. K.

Des « brikhamadokho » (félicitations en araméen) et des youyous. C'est ainsi que l'on célèbre la fin d'un baptême dans la communauté assyrienne.Gladys a tout juste cinq mois, elle est arrivée la semaine dernière de Hassaké, son père a décidé de braver toutes les difficultés et de venir au Liban pour la faire baptiser. Originaire de Tell Tal, un village du Khabour, la...

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