Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Interpellation d'un Suisse rentré de Syrie où il a combattu l'EI

Un Suisse d'origine syrienne, parti en Syrie combattre l'État islamique, a été interpellé à Bâle, à son retour au pays, a-t-on appris mercredi de source policière. L'information, annoncée en premier lieu par la télévision suisse-italienne, a été confirmée à l'AFP de source policière. Johan Cosar a été arrêté, interrogé, puis relâché.

L'homme est originaire de la communauté des Syriaques, des Chrétiens orthodoxes orientaux, dont certains vivent dans le nord-est de la Syrie, où ils sont des cibles attaquées par l'EI. Ils parlent le syriaque, une forme de langue araméenne, apparue au XIIe siècle avant J-C.

M. Cosar fait désormais l'objet de poursuites par la justice militaire en Suisse, car il est accusé par les autorités helvètes d'avoir rejoint une armée étrangère sans autorisation officielle. Il a ainsi violé le code pénal militaire suisse et risque jusqu'à 3 ans de prison. Ayant effectué son service militaire en Suisse il avait le grade de sergent dans l'infanterie.

Johan Cosar, 33 ans, a combattu pendant plus de 2 ans dans une milice syriaque et lui a fait bénéficier de la formation militaire qu'il a reçue en Suisse. Il a contribué à former une milice d'autodéfense d'un millier d'hommes, et avait sur place le grade de commandant de bataillon.

Interrogé par téléphone en octobre dernier par le journal zurichois Tages Anzeiger quant à son intention de poursuivre son combat en Suisse, il avait balayé l'idée: "foutaises, que ceux qui le disent viennent ici et voient ce que nous faisons. Nous n'aimons ni la guerre ni les armes", avant de rappeler que la formation qu'il a suivie en Suisse visait d'abord la défense pas l'attaque. "Vous avez vu l'organisation des checkpoints par ici. C'est catastrophique", affirmait-il.  "Je n'ai rien entrepris contre la Suisse et je suis convaincu que les autorités se montreront compréhensives", ajoutait-il.

L'homme, né à Saint-Gall, dans le nord de la Suisse, vit dans le canton du Tessin, où il travaillait comme journaliste indépendant. Dans cet entretien avec le Tages Anzeiger, Johan Cosar racontait être allé en Syrie il y a plus de 2 ans, à titre professionnel pour y faire des reportages. Il est entré en contact sur place, dès son arrivée avec des milices syriaques, et a fondé le Syriac Military Council (SMC) pour défendre "une terre, une religion, une histoire (...) l'humanité et la démocratie".

En septembre dernier, des responsables syriaques d'Europe et de Syrie avaient été reçus à Berne par Yves Rossier, le secrétaire d'État aux Affaires Étrangères.

Un parlementaire suisse, Walter Muller, qui avait participé à la réunion, avait fait état devant la presse qu'une dizaine de Suisses auraient rejoint des milices chrétiennes, affirmant désapprouver ces départs.

Un Suisse d'origine syrienne, parti en Syrie combattre l'État islamique, a été interpellé à Bâle, à son retour au pays, a-t-on appris mercredi de source policière. L'information, annoncée en premier lieu par la télévision suisse-italienne, a été confirmée à l'AFP de source policière. Johan Cosar a été arrêté, interrogé, puis relâché. L'homme est originaire de la communauté...