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Liban

Deux bijoux architecturaux en péril

Les palais Honeiné et Ziadé tomberont-ils sous le couperet des démolisseurs ?

Située dans le secteur de Zokak el-Blatt, à la rue Abdel Kader, la bâtisse des Hneiné, érigée vers 1880 pour un Russe blanc, est qualifiée d'« exceptionnelle ». Le spécialiste allemand Ralph Bodenstein lui consacre deux pages dans The Inhabitants of Zokak el-Blatt, paru aux éditions Orient Institut. Avec ses envolées d'escaliers qui desservent le premier étage, sa fontaine en marbre, ses ogives, ses frises en muqarnas et ses plafonds émaillés de miroirs, la maison offre un somptueux décor inspiré du style Alhambra.
Achetée au début du siècle dernier par la famille Mezher, elle fut louée, entre 1903 et 1914, au médecin français Justin Calmette et, de 1914 à 1936, au consulat général des États-Unis. Marie Mezher et son époux, le Dr Joseph Hneiné, ont ensuite occupé le premier étage et loué le second à Georges Haddad et sa femme, l'écrivaine et artiste Marie Chiha, sœur de Michel Chiha. En 1940, le Dr Dahesh, considéré par ses disciples et adeptes comme le « Paraclet » annoncé par Jésus de Nazareth, s'installe dans la bâtisse. Durant la guerre civile, le bâtiment a été squatté. Aujourd'hui, on raconte qu'un groupe d'hommes d'affaires, dont un ancien membre de la municipalité de Beyrouth, a acquis le bâtiment dont une des façades a été éventrée. Exprès éventrée.
Trônant en retrait de la maison Hneiné, la demeure ancienne des Ziadé figure parmi les plus belles de la capitale. Posée sur la rue Hussein Beyhum, elle dresse sa structure traditionnelle à trois arcades, à hall central, aux façades sud et ouest longées d'une galerie d'arcades et aux murs émaillés d'œils-de-bœuf. Elle a été construite en 1860 environ par le maître d'œuvre italien Altina, pour un riche négociant originaire de Ghazir, Youssef Nasr. Comportant deux étages, elle est coiffée de tuiles rouges et flanquée de deux petites tours carrées abritant chacune une mansarde dite masyaf ou aaliyya. Devenu la propriété du Dr Joseph Ziadé et de son frère Louis, dans les années 30, le bâtiment est laissé à l'abandon. Sera-t-il livré aux promoteurs ?

Située dans le secteur de Zokak el-Blatt, à la rue Abdel Kader, la bâtisse des Hneiné, érigée vers 1880 pour un Russe blanc, est qualifiée d'« exceptionnelle ». Le spécialiste allemand Ralph Bodenstein lui consacre deux pages dans The Inhabitants of Zokak el-Blatt, paru aux éditions Orient Institut. Avec ses envolées d'escaliers qui desservent le premier étage, sa fontaine en...

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