Machnouk à « L’Orient-Le Jour » : Les réfugiés assyriens exemptés de la taxe de séjour

Rémy et Novart, tout comme les quinze autres assyriens venus de Hassaké lundi soir, ont eu droit à un court visa au Liban. Aucun de ces permis de séjour ne dépasse les dix jours. Le couple, qui est arrivé à Beyrouth sans argent ni bagage, avait peur d'être expulsé ou de payer les frais pour le permis de séjour qui s'élève à 300 000 livres par personne. De plus, selon la nouvelle réglementation adoptée il y a quelques mois, les Syriens doivent présenter des contrats de location d'appartements pour pouvoir séjourner dans le pays.
Joint au téléphone par L'Orient-Le Jour, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a souligné que « les réfugiés assyriens qui arrivent au Liban seront exemptés de payer le permis de séjour et pourront rester dans le pays sans pour autant présenter des contrats de location. Ils pourront donc automatiquement prolonger leur séjour au Liban ». « Ce sont des cas humanitaires et nous ne sommes pas indifférents à leur détresse », a-t-il poursuivi.

Derbas : les frontières ouvertes aux chrétiens du Khabour
De son côté, le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, a indiqué à L'Orient-Le Jour que des mesures ont été prises en coopération avec le ministère de l'Intérieur et la Sûreté générale pour ouvrir les frontières devant les assyriens qui fuient les massacres dans le gouvernorat de Hassaké.
« Nous sommes prêts à les recevoir tous et nous avons déjà informé l'archimandrite de la communauté de cela », a-t-il poursuivi.
Une source du ministère des Affaires sociales a indiqué que « le travail se fait en coopération avec le ministère de l'Intérieur et la Sûreté générale et que la situation de ces réfugiés entre dans le cadre humanitaire ».
Réitérant les propos du ministre, elle a ajouté : « Tous ces réfugiés sont les bienvenus. Nous sommes prêts à les recevoir, quel que soit leur nombre. »
La ville de Hassaké se trouve à plus de 1 300 kilomètres de Beyrouth. Le nombre des déplacés des villages du Khabour, qui se trouvent actuellement dans cette ville de Syrie, ne dépasse pas les 3 000 personnes. La frontière turque se trouve à 35 kilomètres des villages du Khabour, elle a été fermée avec le début de l'assaut des miliciens de l'État islamique contre les villages chrétiens.

Pat.K.