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Moyen Orient et Monde - Russie

Mobilisation massive pour Nemtsov, une nouvelle épine dans le pied de Moscou ?

Plus de 70 000 personnes ont pris part, hier, à la marche organisée à Moscou en hommage à l'opposant russe assassiné.

Un grand rassemblement, hier, à Moscou, en hommage à l’opposant Boris Nemtsov, assassiné vendredi. Sergei Karpukhin/Reuters

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé pour marquer leur indignation après le meurtre de l'ancien vice-Premier ministre russe vendredi près du Kremlin. Cette marche de l'opposition à travers le centre de Moscou en hommage à Boris Nemtsov a été autorisée par les autorités russes qui ont annoncé étudier toutes les pistes. En effet, elles vont se pencher sur le crime politique lié au conflit ukrainien et explorer la piste islamiste en raison des menaces reçues par Boris Nemtsov à la suite de son soutien au journal satirique français Charlie Hebdo. Des sources policières anonymes citées par les agences de presse russes ont également évoqué une éventuelle piste d'ultranationalistes d'extrême droite. Peu avant le début de la marche, un député de la Rada ukrainienne, Alexeï Gontcharenko, a été arrêté par la police russe à Moscou qui le soupçonne d'avoir pris part à l'incendie meurtrier d'un bâtiment public à Odessa en mai.

Pressions sur Moscou
Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a déclaré hier que les États-Unis veulent une enquête « crédible » sur les circonstances et les éventuels commanditaires de l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov. « Nous espérons que les autorités vont (...) mener l'enquête crédible et transparente qui permettra de savoir qui est derrière (le meurtre) et qui l'a commis », a affirmé M. Kerry sur l'émission This Week de la chaîne ABC. Cette déclaration intervient à la suite d'une série de réactions d'indignation de la part des dirigeants occidentaux qui s'étaient publiquement exprimés ce week-end. Le président français François Hollande avait dénoncé « un odieux assassinat » et salué la mémoire d'un « défenseur courageux de la démocratie », tandis que la chancelière allemande Angela Merkel avait appelé M. Poutine à faire la lumière sur ce « meurtre lâche ». Le président ukrainien Petro Porochenko a, de son côté, réagi en affirmant que « Boris Nemtsov était un pont entre l'Ukraine et la Russie, et ce pont a été détruit par les coups de feu d'un assassin. Je pense que ce n'est pas par hasard ». Il a en outre adressé une note aux autorités russes leur demandant de permettre à la compagne de Boris Nemtsov, une jeune Ukrainienne qui se trouvait à ses côtés au moment de son assassinat, de pouvoir quitter le pays. Jeune mannequin, témoin direct du meurtre de l'opposant, elle est encore entendue par les enquêteurs. Le président Vladimir Poutine s'etait engagé ce week-end à tout faire pour châtier les assassins de Boris Nemtsov, les alliés du Kremlin dénonçant quant à eux une « provocation » visant à « déstabiliser le pays ».

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé pour marquer leur indignation après le meurtre de l'ancien vice-Premier ministre russe vendredi près du Kremlin. Cette marche de l'opposition à travers le centre de Moscou en hommage à Boris Nemtsov a été autorisée par les autorités russes qui ont annoncé étudier toutes les pistes. En effet, elles vont se pencher sur le crime...

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